La saison 2022/23 de la NBA démarre la nuit prochaine, avec deux matchs : Celtics – Sixers (01h30) et Warriors – Lakers (04h00). Pour Golden State, ce sera l’occasion de recevoir les bagues de champion.
Globalement, cette nouvelle saison se place sur le thème du retour. Retour à la normale d’abord par rapport au Covid-19, les protocoles sanitaires de la ligue ayant été largement allégés, tout comme les politiques de vaccination qui vont permettre à tous les joueurs, vaccinés ou pas, de jouer à New York, Los Angeles ou au Canada.
Retour au jeu également pour beaucoup de stars, écartées des terrains la saison passée pour différentes raisons.
Kawhi Leonard, Zion Williamson, Jamal Murray, Ben Simmons, John Wall, James Wiseman, TJ Warren, Jonathan Isaac ou même Michael Porter Jr. On a ainsi rarement vu autant de joueurs majeurs revenir au jeu après une saison blanche (ou presque dans le cas de MPJ). De quoi chambouler la hiérarchie établie l’an passé.
Plus d’une dizaine d’équipes capables de jouer le titre ?
D’ailleurs, d’après les calculs de FiveThirtyEight, la course au titre n’a peut-être jamais été aussi ouverte. Depuis 2015, le site calcule ainsi avant la saison les probabilités de chaque équipe de remporter le trophée Larry O’Brien. En moyenne, il y a cinq équipes avec une réelle opportunité, c’est-à-dire avec plus de 5% de chances (la barre à partir de laquelle Daryl Morey considère qu’il faut faire « all-in ») de l’emporter en fin de saison.
Sauf que cette année, FiveThirtyEight estime que 11 équipes ont au moins 5% de chances de l’emporter !
Il s’agit des Celtics (21%), des Nuggets (13%), des Grizzlies (8%), des Sixers (7%), des Warriors (6%), du Heat (6%), des Mavericks (6%), des Hawks (6%), des Suns (5%), des Raptors (5%) et des Bucks (5%). Bien sûr, cela reste du pur calcul, avec les limites que ça implique, qui place les Clippers à 3% et les Nets à 2%.
Ces calculs traduisent surtout l’état général des forces en présence. D’ailleurs, les favoris de FiveThirtyEight ont bien assumé leur statut de 2016 à 2018, mais ça n’a plus été le cas depuis.
L’an passé, les Bucks de Giannis Antetokounmpo partaient ainsi favoris (23%) à leur propre succession, mais ce sont les Warriors, avec moins de 1% de chances de l’emporter à l’entame de la campagne, qui leur ont succédé. Le principal intérêt de cette analyse statistique, c’est bien de constater qu’il n’y a pas de grand favori pour le titre pour cette saison 2022/23 et, qu’en fonction des circonstances, beaucoup d’équipes pourraient se mêler à la lutte.
Des retours entre soulagement et ambition
Ces nombreux retours pourraient donc être l’élément clé des différentes franchises sur le plan collectif. Sur le plan individuel, les joueurs sont surtout heureux de retrouver les parquets, leur élément naturel.
« Je suis béni d’être en bonne santé, béni de pouvoir monter les escaliers sans arrière-pensée », expliquait ainsi Jamal Murray, de retour après une rupture d’un ligament croisé. « Ça a été un long chemin. »
Même son de cloche chez Kawhi Leonard, qui a connu la même blessure que le meneur des Nuggets.
« Cela fait 14 mois que j’essaie de m’améliorer et de me concentrer sur mon corps en général. Oui, je suis enthousiaste. Je suis fatigué de devoir passer par ces séances d’entraînement et de rééducation, de devoir écouter les médecins et le staff – même si je vais encore devoir le faire à l’avenir. »
James Wiseman, qui a raté l’intégralité de la dernière saison des Warriors, ainsi que les playoffs et donc le titre, résume le sentiment général chez les revenants, privés de ce qu’ils aiment le plus.
« C’était une période difficile pour moi, surtout après cette blessure, parce que j’aime tellement le basket », explique ainsi le jeune pivot de Golden State. « Je voulais juste être sur le terrain avec mon équipe. Quand je n’étais pas sur le terrain, c’était très dur pour moi, mais j’ai tenu bon. J’ai acquis cette résilience pour continuer. C’est dans mon ADN, et je n’abandonnerai jamais, quelle que soit la difficulté de la situation. »