L’idéal pour Chris Finch ? Ce serait que Karl-Anthony Towns ou Rudy Gobert, l’un ou l’autre, soit en permanence sur le parquet. « C’est notre plan. On considère KAT comme notre ‘cinq’ remplaçant », affiche d’ailleurs le coach des Wolves, qui entend ainsi pouvoir varier les combinaisons sur le terrain.
Les deux hommes devraient ainsi se relayer à ce poste, laissant des miettes à Naz Reid, tandis que Karl-Anthony Towns sera décalé au poste quatre lorsqu’il sera sur le terrain avec le Français. Ces séquences en commun devraient s’étendre sur une vingtaine de minutes par match.
Le passage de l’un à l’autre géant sur le poste de pivot va entraîner différents styles de défense. Avec Rudy Gobert, et même si le coach des Wolves s’est engagé à ce qu’il sorte davantage sur les extérieurs, l’équipe du Minnesota devrait logiquement privilégier le « drop coverage », qui donne la priorité à la protection du cercle.
« C’est un si grand athlète, il se déplace si bien qu’on peut vraiment, vraiment l’utiliser de différentes manières », lâche Chris Finch qui devra revoir sa copie défensive lorsque « KAT », moins fort pour bloquer l’accès au cercle aux attaquants adverses, retrouvera le poste de pivot.
Edwards/Towns et Russell/Gobert
Kyle Anderson estime que l’équipe aura les moyens de s’adapter selon ces rotations : « On a l’effectif pour. C’est ce que les bonnes équipes sont capables de faire. Les Golden State, les Milwaukee, des équipes comme ça. Elles sont capables d’exécuter différentes couvertures défensives tout au long du match. On veut être l’une de ces équipes. »
De l’autre côté du terrain, les Wolves planchent sur l’idée de fonctionner par paires : Rudy Gobert devrait jouer davantage avec D’Angelo Russell, pour du « pick-and-roll », tandis que Karl-Anthony Towns et Anthony Edwards pourraient former un autre duo d’hommes forts.
« Donc si on joue plus le pick-and-roll avec Rudy et D-Lo sur le terrain, il peut être plus logique d’avoir un shooteur (avec eux) pour s’assurer que le jeu reste étiré. Quand on a Ant et KAT, on peut avoir plus de gars qui pénètrent », explique l’assistant Micah Nori. En effet, les écrans mieux posés de Rudy Gobert devraient libérer beaucoup plus d’espace à D’Angelo Russell pour travailler, mais le Français n’étant pas capable de s’écarter, il faut des shooteurs afin d’étirer la défense et lui permettre d’aller au cercle.
Au contraire, Karl-Anthony Towns est lui très dangereux sur le « pick-and-pop », en s’écartant après l’écran pour le porteur du ballon. De quoi attirer les défenseurs et créer des brèches près du cercle.
Une vision validée par Anthony Edwards : « Le jeu de KAT complète si bien le mien, car c’est le meilleur ‘popper’ (ndlr : le poseur d’écran qui sort du ‘pick-and-pop’) de la ligue et le meilleur intérieur shooteur à 3-points de la ligue. Donc à chaque fois que je veux un écran, je préfère que ce soit KAT, parce qu’il va sortir après l’écran, et son défenseur doit le garder. Alors j’ai une autoroute vers le cercle. »