Avec un an d’avance, c’est le 15 décembre prochain que la NBA et le syndicat des joueurs auront la possibilité de « casser » le contrat de l’actuelle convention collective et ainsi en renégocier les points importants. L’ambiance est cordiale entre la NBA, les propriétaires et les joueurs, et on ne devrait pas vivre un nouveau « lockout ». Ce qui ne signifie pas, pour autant, que les discussions ne seront pas difficiles, et les différentes parties ont prévu de se rencontrer à nouveau cette semaine.
Selon The Athletic, du côté des joueurs, on aimerait que la NBA mette en place un système de participations (épargne) pour les joueurs à la retraite. Il y a six ans, les discussions avaient permis de mettre en place une assurance santé pour les joueurs après leur carrière NBA, et la protection sociale des anciens joueurs NBA est un sujet essentiel pour le syndicat.
Toujours du côté de la santé des joueurs, la NBA et le syndicat envisagent de traiter les maladies mentales et les problèmes psychologiques au même niveau qu’une blessure physique. Ce qui signifie qu’un joueur pourra demander une deuxième opinion et être suivi par un spécialiste. Parmi les joueurs ayant souffert de problèmes mentaux, The Athletic cite les exemples de DeMar DeRozan, de Kevin Love et de Ben Simmons.
Autre sujet de discussion : l’âge de l’inscription pour la Draft et donc d’entrée en NBA. Fixé à 19 ans depuis 2005, cet âge minimum pourrait revenir à 18 ans. Ce qui signifierait que les meilleurs lycéens pourront être draftés. La NBA comme les joueurs y sont favorables, et ça pourrait être mis en place dès la Draft 2024.
Côté finances, des propriétaires souhaitent que la NBA mette en place une « luxury tax » plus sévère. Selon des dirigeants, ce sera le sujet le plus brûlant des prochaines négociations. Dissuasive pour beaucoup de propriétaires, elle n’effraie pas certaines franchises comme les Warriors, les Clippers ou les Nets.
LEXIQUE |
– Luxury tax : en NBA, le salary cap n’est pas strict, et la NBA autorise les franchises les plus riches à dépasser le seuil fixé avec une marge de tolérance d’environ 20%. En l’occurrence, l’an prochain, les franchises auraient normalement pu dépenser jusqu’à 136 millions de dollars. Ensuite, pour chaque dollar dépensé au-dessus de ce plafond, les franchises doivent verser la « luxury tax » à la NBA. Une sorte d’impôt qui peut coûter très cher, et les candidats au titre paient généralement chaque année plusieurs dizaines de millions de dollars. Une somme reversée ensuite aux franchises, bonnes élèves, qui n’ont pas payé la « luxury tax ».