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Tim Hardaway peine toujours à faire oublier ses déclarations homophobes

NBA – Malgré son entrée prochaine au Hall of Fame, l’ancien meneur de jeu a toujours le sentiment de payer ses déclarations homophobes d’il y a 15 ans.

Il a eu beau signer une pétition appelant à légaliser le mariage homosexuel en Floride. Ou appeler Jason Collins, le premier joueur NBA actif à évoquer ouvertement son homosexualité, pour le soutenir. « Je ne savais pas qu’il avait évolué en tant qu’individu », s’en était d’ailleurs presque étonné l’ancien pivot. Malgré ces démarches, Tim Hardaway a toujours le sentiment de devoir y « faire face » au quotidien.

Faire face à quoi ? À l’image qu’il renvoie dans l’opinion publique depuis ses déclarations homophobes tristement célèbres. C’était en 2007, quatre ans après ses derniers matchs NBA, au micro d’une radio de Miami sur laquelle il avait alors été invité à réagir au « coming-out » de John Amaechi.

« Je déteste les homosexuels. Je le dis clairement. Je n’aime pas les gays et je n’aime pas être avec eux. Je suis homophobe. Je n’aime pas ça. Ça ne devrait pas exister dans le monde ou aux États-Unis. Si j’avais eu un coéquipier homosexuel dans mon équipe, j’aurais tenté de le faire virer », s’était-il emporté.

Quinze ans plus tard, lui qui collabore avec des groupes de défense des droits des homosexuels a pris du recul sur ce qui avait pu le pousser à tenir de tels propos. « J’ai grandi dans une église. Les églises étaient ainsi, elles vous inculquaient que (l’homosexualité) n’était pas la façon dont on devait être. On m’a enseigné d’une autre manière. ‘Ne leur parle pas, ne les approche pas, laisse-les tranquille’ », rapporte l’ancien joueur.

« Ce n’était pas un sentiment rare »

Avant d’ajouter : « Je n’ai jamais essayé de dire du mal d’eux ou de faire des choses haineuses. C’est l’éducation que j’ai reçue à l’église. Mais je vais vous dire : j’ai vraiment eu tort et des gens ont souffert. J’ai dû grandir et faire un examen de conscience. Ce que j’ai dit était blessant. »

Reconverti en tant qu’assistant coach, fonction qu’il a occupée de 2014 à 2018 chez les Pistons, et désormais comme scout aux Knicks, l’ancien joueur de 56 ans a longtemps pensé que sa sortie avait eu un effet défavorable sur sa candidature au Hall of Fame. Son sentiment devrait s’effacer d’ici quelques jours puisqu’il va être intronisé au panthéon du basket en compagnie de Manu Ginobili notamment.

Malgré cela, « beaucoup de gens ne veulent pas avoir affaire à moi parce que j’ai dit ça, et je n’aurai pas de seconde chance. Je comprends mais ça m’embête. Beaucoup de gens ont encore une dent contre moi. Certaines organisations ne veulent pas me parler. Je continue à avancer et j’avance en parallèle comme elles avancent en parallèle. […] Je sais que lorsque les gens me regardent d’un air fou, ils se disent : ‘C’est le type qui a dit ça sur les gays’ », rapporte le quintuple All-Star.

Un joueur qui, selon son ancien coéquipier aux Warriors, Tom Tolbert, aurait dit tout haut ce que certains pensaient alors tout bas : « Ce n’était pas un sentiment rare chez les athlètes à l’époque. Puis vous évoluez, vous grandissez un peu et vous réalisez que c’était stupide. Tim a appris et donné de son temps à certaines causes. »

Son regard sur la question ayant « complétement » évolué, Tim Hardaway ne veut plus laisser de place au doute : « Nous sommes censés nous aimer les uns les autres, quoi qu’il arrive, et nous comprendre les uns les autres. »

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