« Si c’était LeBron James, il serait déjà rentré aux Etats-Unis, n’est-ce pas ? » C’est la question que posait la semaine dernière Vanessa Nygaard, la coach de Brittney Griner à Phoenix, avant d’ajouter : « C’est un message sur la valeur des femmes. C’est un message sur la valeur des Noirs. C’est un message sur la valeur des homosexuels. C’est tout ça. On le sait, et c’est ce qui fait encore un peu plus mal. »
Un message fort sur l’inaction des Etats-Unis à sortir Griner de Russie, et LeBron James en a remis une couche dans son émission The Shop. Enregistré il y a quelques semaines, l’épisode qui sera prochainement diffusé fait référence à la situation de Griner, emprisonnée depuis plus de quatre mois en Russie.
« En ce moment, comment peut-elle avoir l’impression que les Etats-Unis la soutiennent ? » se demande la star des Lakers. « Je serais dans un état d’esprit où je me demanderais : « Est-ce que je veux vraiment retourner aux Etats-Unis ?« .
Des propos qui ont provoqué la polémique aux Etats-Unis, et LeBron a été obligé d’y répondre sur les réseaux sociaux.
« Mes propos dans « The Shop » sur Brittney Griner n’avaient pas vocation à critiquer notre beau pays. Je disais simplement ce qu’elle ressentait sans doute, ainsi que tant d’autres émotions, pensées, et tout ça, dans cette geôle où elle se trouve depuis plus de 100 jours ! Pour faire court, #BringHerHome ».
La famille a engagé un « négociateur » privé
Ce même mardi, c’est Adam Silver qui s’est aussi exprimé sur la situation de Griner, qui risque 10 ans de prison après avoir plaidé coupable lors de la première audience devant un tribunal russe.
« Je suis convaincu que l’administration fait tout ce qu’elle peut en ce moment » estime le patron de la NBA. « Il y a des problèmes géopolitiques très complexes ici. Et je suis sûr que même s’ils sont concentrés sans relâche sur Brittney, il y a d’autres familles qui sont bien sûr préoccupées par leurs proches qui sont retenus contre leur volonté en Russie en ce moment. … Il y a des questions très difficiles auxquelles l’administration Biden doit faire face pour savoir ce qui est approprié. »
Face à une situation qu’ils estiment bloquée, la famille et les proches de Griner ont décidé d’engager un « négociateur » privé, spécialisé dans l’échange de prisonniers.