Joe Biden de nouveau interpellé sur le dossier Brittney Griner. Un mois après la tentative de mobilisation de sa femme, Cherelle, c’est la star WNBA elle-même qui s’est adressée au président américain. Celle-ci a rédigé une lettre à son attention depuis la Russie, où elle est détenue depuis quatre mois.
« Alors que je suis assise ici dans une prison russe, seule avec mes pensées et sans la protection de ma femme, ma famille, mes amis, mon maillot olympique […], je suis terrifiée à l’idée d’être ici pour toujours », a-t-elle exprimé, selon des extraits de la lettre publiée par ses représentants.
Pour mémoire, la joueuse du Mercury a été arrêtée dans un aéroport russe le 17 février après avoir été accusée de transporter des cartouches de cigarettes contenant de l’huile de haschisch, ce qui est illégal là-bas. Depuis, les autorités locales ont prolongé à plusieurs reprises sa détention provisoire. Il y a une semaine, six mois supplémentaires ont été prononcés. Si elle est reconnue coupable, elle risque jusqu’à 10 ans de prison.
« Le 4 juillet (ndlr : fête nationale américaine pour célébrer l’indépendance), notre famille honore en temps normal le service de ceux qui ont combattu pour notre liberté, y compris mon père qui est un vétéran de la guerre du Vietnam. Cela me fait mal de penser à la façon dont je célèbre habituellement ce jour, car la liberté a une signification complètement différente pour moi cette année », a déploré la joueuse dont la lettre a été remise à la Maison Blanche lundi matin.
« Je crois en vous »
Brittney Griner a appelé le président, pour qui elle a voté, pour la première fois, en 2020, à ne pas oublier les autres détenus américains et elle. « Je crois en vous », a-t-elle affiché avant d’exprimer à quel point ses proches lui manquent. « Ça me tue de savoir qu’ils souffrent tant en ce moment. »
En réaction, la Maison Blanche a réaffirmé que « la Fédération de Russie détient à tort Brittney Griner. […] Le gouvernement américain continue de travailler agressivement – en utilisant tous les moyens disponibles – pour la ramener chez elle. »
Vanessa Nygaard, la coach du Phoenix Mercury depuis cette saison, a également réagi à cette lettre. « J’ai pleuré rien qu’en l’entendant parler de son père, vétéran du Vietnam, de sa nouvelle perspective de liberté, de son désir d’être avec sa famille et ses coéquipières, de ne pas savoir si elle sera à nouveau libre un jour. En ce jour de liberté, entendre ces mots de la part d’une personne aussi aimée… C’est formidable qu’elle ait pu nous transmettre ce message. »
Son équipe a annoncé qu’un rassemblement en soutien de la joueuse se tiendrait mercredi au Footprint Center de Phoenix.