Shaquille O’Neal : l’ennemi des entraîneurs

8 minutes, une passe, une interception et deux points. Et pourtant, Boston ne parle que de ça : le retour du Shaq.

Quel autre joueur peut-être ovationné et recevoir les éloges de son coach pour son « impact rien que par sa présence »  avec des stats aussi faiblardes sur le papier ? Le Shaq est dans la place et Boston retrouve la banane. O’Neal sera-t-il le facteur X attendu par les C’s depuis les deux démonstrations des Three Amigos en Floride ?

Le quadruple champion NBA n’a pas souhaité s’exprimer devant la presse au terme du Game 3. Un fait assez rare pour être signalé. Mais sans attendre le résultat final de la série, le New York Times s’attarde déjà sur le futur. Car partout où le Shaq passe, les rideaux tombent à son départ. 

Nos confrères n’ignorent rien. Il entend les rumeurs de départ de Doc Rivers pour une année sabbatique consacrée à Austin, freshman sous les ordres de Coach K à Duke dans quelques mois. Il sait bien que le Big Daddy a signé pour deux ans, mais rien ne dit que Ainge voudra la conserver.

Qui peut également deviner l’avenir à court terme du Big Three du Trèfle ? Personne.

La réponse réside dans les playoffs actuels.

Où Shaq passe, les coaches trépassent…

 Une chose est sûre, pour le quotidien newyorkais, il va se passer quelque chose à Boston cet été. Pourquoi ? Parce que quand le Shaq est là, il se passe toujours quelque chose. Pendant et après.

Son départ d’Orlando ? En mauvais termes. Brian Hill n’y survivra pas. Free-agent il quitte Disney World pour Disney Land en 1996, où il jouera pour Del Harris et Kurt Rambis avant que Master Zen ne tire le meilleur de sa guerre d’ego quotidienne avec Kobe.

A son départ pour Miami, Phil Jackson prend congé, temporaire, de la NBA. Au Heat, il milite pour un changement de coach et obtient gain de cause quand SVG est remplacé par Pat Riley. Avec Wade, il gagne sa quatrième bague.

Arrivé aux Suns, il débarque en fin de règne. D’Antoni n’est plus en odeur de sainteté et la prise de pouvoir Terry Porter ne durera pas plus que 51 matches.

A Cleveland, Big Cactus déboule en guest dans le soap opera « LeBron stay ». Résultat : LBJ quittera le club en même temps que lui, et le coach Mike Brown, après l’échec en playoffs.

Alors, cette fois que va-t-il se passer ? O’Neal ne veut rien d’autre que de la stabilité. Cela doit être l’âge sûrement.

En tout cas, Rivers l’a promis, il sera en tenue ce soir pour le Game 4 face au Heat.
Son panier dans le Game 3