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Pour Stephen Curry et les Warriors, la victoire est dans leur ADN

NBA – 16 juin 2015, 16 juin 2022. La ville et l’adversaire sont différents mais le résultat est identique. Sept ans après le premier titre de l’ère Stephen Curry face aux Cavaliers, Golden State a ajouté une nouvelle ligne à son palmarès en remportant son 4e titre NBA en huit saisons, à Boston.

Huit années se sont écoulées et pourtant l’ADN de la dynastie Warriors continue d’être préservé, avec Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green en garants magnifiques.

« La fondation est la même, et c’est une fondation solide. Vous l’entendez souvent, la fondation détermine la solidité de votre structure. Steph, Klay et Draymond, ce qu’ils ont fait dans cette ligue et la fondation qu’ils ont été capables de construire, vous devez leur tirer votre chapeau » expliquait Andre Iguodala après le Game 6. « Dans une centaine d’années, quand il y aura des discussions sur les meilleurs joueurs et les meilleures équipes, on parlera de ces trois gars comme d’un modèle de construction pour gagner des titres. »

Il ne s’agit pas ici de style de jeu, de 3-points plus dingues les uns que les autres. Non, il s’agit de quelque chose de difficile à expliquer ou à quantifier mais que vous reconnaissez immédiatement quand vous le voyez ou quand vous le ressentez. Ces Warriors savent comment gagner, et ça part du plus profond d’eux-mêmes.

Une détermination inébranlable

« Vous ne voudrez pas croiser notre chemin la saison prochaine… » avait averti un Stephen Curry meurtri en juin dernier après la défaite des Warriors lors du « play-in » contre Memphis. À l’époque, beaucoup avaient ri au nez du double MVP. Malgré une belle fin de saison régulière en 2021 et le retour envisagé de Klay Thompson, il était compliqué de voir autre chose qu’une confiance irrationnelle dans les propos de Stephen Curry. Pour l’intéressé, ses mots étaient simplement la manifestation d’une détermination sans faille à retrouver les sommets de la NBA.

Après cinq Finals de suite et une défaite face à Toronto qui a lancé deux années au purgatoire, les Warriors auraient facilement pu perdre la foi. Joueurs, coaching staff, dirigeants, ils auraient tous pu passer de croyants à mécréants. C’est mal les connaitre.

« Nous avions cette mentalité, cette conviction, cette foi en ce dont nous sommes capables. On l’a rabâché toute l’année. Notre expérience, notre ADN de champions, mon leadership, celui de Draymond, d’Andre et de Loon (Looney), de Klay, tout ça compte, » décrivait Stephen Curry.

« Nous nous sommes accrochés à ces convictions pendant ces trois années, ne sachant pas comment ça allait se terminer. Mais pendant tout ce temps, la seule chose qu’on pouvait contrôler, c’était notre foi et la façon d’aborder chaque journée. Vous devez incarner cette conviction. »

L’affirmation quotidienne de cette détermination a non seulement permis aux vétérans de garder le cap pendant toute la saison, mais elle a également façonné les nouveaux venus.

« Dans cette équipe, tout le monde est altruiste et humble, et ça part de tout en haut, » assurait Jordan Poole. Son ascension a été essentielle au succès de Golden State mais cela aurait-il été possible sans la bienveillance de Klay Thompson ? Malgré ses blessures et le risque de voir du sang neuf prendre sa place, le « Splash Brother » a mis l’intérêt collectif au dessus de son intérêt personnel.

« Il m’a pris sous son aile, » partageait un Jordan Poole reconnaissant. « On s’entraine ensemble, on s’envoie des messages, on se parle que ce soit dans le vestiaire ou au téléphone. Il m’a tout appris, il m’a montré la voie, et je suis content de faire partie d’une telle symbiose. »

Cela vaut aussi pour Andrew Wiggins. Le Canadien est monté en puissance pendant tous les playoffs, ponctuant sa campagne d’une finale magistrale où il a muselé Jayson Tatum tout en jouant son rôle offensif à la perfection. L’environnement de Golden State a tiré la quintessence de ses qualités pour les mettre au service du collectif.

Des certitudes pour effacer les doutes

À deux minutes de la fin du Game 6, on a vu Andrew Wiggins partager un moment avec Andre Iguodala alors que le vétéran rentrait sur le terrain pour le remplacer. Le même Iggy était sur son dos toute la série pour le pousser à ne jamais relâcher ses efforts, tel un sage guidant ses élèves vers la terre promise.

« Draymond, Klay, Steph, Andre, tous les vétérans m’ont lancé des défis tous les jours, à chaque fois que je mettais le pied sur le parquet et ça m’a motivé comme jamais, » expliquait un Andrew Wiggins transcendé par l’appât de la victoire.

« Ce sont des futures Hall of Famers. À chaque fois qu’ils me demandent de faire quelque chose, je veux leur prouver que je peux le faire pour gagner leur respect. »

Un à un, tous les membres de l’effectif ont suivi les vétérans et se sont nourris de cette détermination contagieuse. Il ne faut également pas oublier Steve Kerr. « La façon dont il vous met au défi tout en vous soutenant, c’est incroyable. Il donne confiance à ses joueurs et il nous met tous dans une position idéale, » décrivait Wiggins.

Lors de chaque série de playoffs, les Warriors ont trouvé l’équilibre entre force collective et exploit individuel. Souvenez-vous des fulgurances de Jordan Poole, du record de rebonds de Kevon Looney face à Memphis, et des contributions minimes mais tellement importantes d’Otto Porter Jr et de Nemanja Bjelica.

On en oublierait presque que les Warriors ont commencé les playoffs avec pour seule certitude cette croyance interne qu’ils pouvaient trouver leur meilleur niveau au meilleur moment, malgré les blessures de Stephen Curry et de Draymond Green pendant la saison régulière.

« Je me souviens qu’il y a deux mois, j’étais blessé et notre défense était en chute libre, » rigolait Curry. « On a rampé en playoffs et nous savions que nous devions trouver un moyen d’être à notre mieux tout en ne sachant pas vraiment ce que seraient nos rotations et donc l’alchimie sur le terrain entre les différents groupes. »

La défense comme un des piliers de leur dynastie

C’est la défense de Golden State qui leur avait permis de commencer fort la saison. Les vétérans et le coaching staff savaient que le retour de leur défense leur permettrait d’enchainer les victoires en playoffs. Série après série, ils ont trouvé des solutions pour venir à bout du double MVP Nikola Jokic, d’une coriace équipe de Memphis, et du maestro Luka Doncic avec son orchestre de shooteurs.

« Defense wins championships ». Dans la pioche des clichés NBA, celui-ci est peut être le plus important. Il se vérifie quasiment chaque saison mais il est rare d’entendre pourquoi la défense est si cruciale. Il ne s’agit pas simplement de stopper votre adversaire. Une bonne défense vous permet de trouver du rythme en attaque. Une bonne défense démoralise l’adversaire. Une bonne défense vous permet de voyager et de gagner à l’extérieur.

La série de Golden State de 27 séries consécutives avec au moins une victoire à l’extérieur n’est pas un hasard mais on oublie que le socle de leur identité, depuis des années, s’est construit en défense. Ils l’ont prouvé face à Boston, avec une démonstration collective, menée par l’inévitable Draymond Green, un Stephen Curry désormais davantage prêt à relever le défi et un Klay Thompson qui a retrouvé tout son impact de ce côté du terrain.

« Quand vous avez une attaque aussi sexy, avec des shooteurs comme Steph Curry et Klay Thompson, et Jordan Poole, les gens sont attirés par ça, mais c’est grâce à notre défense que nous avons battu cette équipe (Boston), » martèle Draymond Green. « On les a maintenu sous les 100 points sur quatre des six matchs de la série. On les a battus grâce à notre défense et c’est une constante pour nous. Vous ne pouvez pas gagner le titre sans une super défense. On le sait. On le comprend. C’est une source de fierté et nous savons que notre défense permet à notre attaque de prendre feu. »

La plénitude Stephen Curry

Toutes les bonnes défenses ne finissent pas pour autant championnes. Les Celtics en sont l’exemple parfait. Il y a besoin d’un leader. D’un joueur qui transforme détermination en refus absolu de la défaite.

« Vous ne voudrez pas croiser notre chemin la saison prochaine… » On en revient à cette phrase que Stephen Curry a prononcée il y a un an et six jours. Il serait trop simple de penser que les Warriors n’ont pas douté de pouvoir de nouveau atteindre le sommet de la ligue, mais la persévérance de Curry était plus forte que tous les doutes qui ont entouré Golden State depuis la défaite lors du Game 6 des NBA Finals 2019 face à Toronto.

« D’une certaine manière, vous devez manifester votre destin et cette obstination… J’aime ce mot. Cette obstination de savoir qui nous sommes et ce dont nous sommes capables comptait beaucoup plus que ce que les gens pouvaient dire. C’est pour ça que nous sommes là ce soir, » martelait Stephen Curry.

Outre les mots et l’attitude, le meneur a prouvé à maintes reprises pendant ces playoffs qu’il pouvait monter au créneau pour prendre ses responsabilités sur le terrain. Lors des trois premières séries, il a terminé le boulot en attaquant le cercle. Sa performance lors du Game 4 des Finals reste cependant le symbole le plus marquant de cette obstination. Dos au mur, dans une environnement hostile, il a sorti le plus beau match de sa carrière en playoffs, avec un calme et une justesse déconcertante.

Pendant tous ces Finals, Stephen Curry a été en contrôle. On l’a connu tout fou, mais lors de ces six derniers matchs, il était tout flamme. Il avait cette lueur dans les yeux. Un mélange de détermination, de confiance et d’équilibre. Au moment de porter l’estocade lors du Game 6, il a de nouveau préféré être agressif pour finir au cercle plutôt que de se retrancher dans des stepbacks hasardeux, même pour lui.

Celui qu’on décrit de façon réductrice comme le meilleur shooteur de l’histoire est arrivé à sa plénitude. Il n’a certainement jamais été aussi fort et a cimenté un peu plus sa place au Panthéon des meilleurs joueurs de l’histoire. Son attitude a déteint sur tous ses coéquipiers. À son image, les Warriors ont minimisé les erreurs, usant les Celtics autant physiquement que mentalement. Stephen Curry n’a jamais relâché la pression sur sa proie, punissant toutes les stratégies défensives, et ses coéquipiers se sont mis au diapason.

Le Tim Duncan de la Baie

« Je l’ai dit de nombreuses fois, Steph me rappelle beaucoup Tim Duncan » disait Steve Kerr, qui a joué et gagné deux titres avec la légende des Spurs. « Deux joueurs totalement différents mais humainement, au niveau du talent, et de la confiance, ils sont similaires. Cette merveille combinaison donne à tout le monde envie de gagner pour lui. Sans Steph, rien de tout cela ne serait possible. »

Sa personnalité et sa perspective ont permis de bâtir les Warriors que l’on connait depuis huit ans. Ils sont altruistes, parce que Steph l’est. Ils sont déterminés et obstinés à gagner, parce que Steph l’est. Ils sont insouciants, parce que Steph l’est. Ils acceptent leurs rôles parce que Steph est capable de débuter toute une série de playoffs sur le banc pour le bien du collectif.

Depuis huit ans, les joueurs se succèdent à ses côtés et le résultat reste le même. Que ce soit « Strength In Numbers », la cohabitation avec Kevin Durant, ou montrer la voie à un effectif plus jeune, le résultat reste le même parce que Stephen Curry a posé son empreinte historique sur l’ADN de Golden State.

Grâce à cette fondation et à ces convictions, Stephen Curry, Draymond Green et Klay Thompson croyaient en leurs chances de ramener le trophée Larry O’Brien dans la Baie de San Francisco. Pendant trois ans, « They Believed » alors que tout le monde parlait d’eux au passé. À Boston, tous ses croyances sont de nouveau devenues réalités.

« Ce titre a un gout différent à cause de tout ce qui s’est passé lors des trois dernières années. Des blessures à la reconfiguration de l’effectif, l’arrivée de Wiggs (Wiggins), les jeunes qui ont accepté de croire qu’on pouvait revenir à ce niveau et gagner, même si à l’époque pour eux, ça ne voulait surement rien dire. Mais tout ça est important, » décrivait Stephen Curry. « Tout le travail qu’on a fait, la foi, la conviction, et tous les gens qui s’arrosent de champagne dans le vestiaire, je suis fier de tout le monde. Et nous voilà avec quatre titres. Moi, Dray, Klay, et Andre… C’est spécial… c’est spécial ! »

Propos recueillis à Boston.

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