S’il avait déjà brillé dans le Game 1 des Finals (34 points), Stephen Curry a encore fait mal aux Celtics dans ce Game 2, qu’il boucle avec 29 points (9/21), 6 rebonds, 4 passes et 3 interceptions en trois quart-temps. Et la victoire.
Cette fois pourtant, le double MVP n’a pas multiplié les courses épuisantes loin du ballon. Golden State semble ainsi avoir simplifié le plan de jeu, jouant beaucoup plus de pick-and-roll en tête de raquette pour permettre à son meneur d’attaquer notamment Al Horford. Une stratégie simple et efficace qui a fait mal aux Celtics.
« C’est du ressenti et des duels, alors qu’on comprend ce qu’il va se passer dans la série », explique-t-il. « Il va y avoir des ajustements et différentes options. Si je peux obtenir ces un-contre-un et être capable de créer quelque chose à partir de ça, en lisant la défense, on peut obtenir pas mal de bons tirs. Grâce à ces possessions, on a obtenu un bon tir ou la balle a commencé à bouger et on ne l’a pas perdue. Ça a aidé notre attaque à s’installer. Ça a aussi beaucoup aidé notre défense. Donc on va voir pour le reste de la série, mais ça a marché. »
En simplifiant l’attaque pour la confier à Stephen Curry, les Warriors ont ainsi limité les chances de perdre le ballon.
« Il a été incroyable et, plus important, ses prises de décision ont été superbes » confirme Draymond Green. « Il a pu jouer sans ballon. Il n’a pas attaqué dans le trafic. Il a pris ce que la défense lui a donné. Pendant environ les six premières minutes du match, il n’avait pas marqué (il a en fait marqué après quatre minutes de jeu mais il n’a en effet commencé à chauffer qu’en fin de premier quart-temps) mais il ne forçait rien. Il a laissé le jeu venir à lui et on a globalement tous suivi son exemple. »
« Les gens l’attaquent pour essayer de l’épuiser parce qu’ils savent comment il est important pour nous offensivement, et c’est incroyable de voir la différence au niveau de la force de Steph et de la puissance physique dans son corps maintenant »
Après 10 points dans le premier quart-temps, puis 5 dans le deuxième, Stephen Curry a fait la différence dans le troisième, en y inscrivant 14 de ses 29 points. Ses coups de boutoir ont fait plier les Celtics, qui n’auront cette fois pas la force de revenir, mais Steve Kerr mettait aussi en avance la défense de son meneur.
Pour faire l’écart, Golden State a ainsi pu compter sur de solides possessions défensives de Stephen Curry.
« Ouais, Steph a été à couper le souffle dans ce (3e) quart-temps. Pas seulement au niveau des tirs mais aussi de l’effort défensif. On ne met pas assez en avance sa condition physique, sa dureté et sa défense. Les gens l’attaquent pour essayer de l’épuiser parce qu’ils savent comment il est important pour nous offensivement, et c’est incroyable de voir la différence au niveau de la force de Steph et de la puissance physique dans son corps maintenant, par rapport à huit ans en arrière, quand je suis arrivé ici. »
Draymond Green confirme que son coéquipier n’est plus un maillon faible défensif.
« J’en ai parlé ces dernières années, sur ses progrès de ce côté du terrain. Les adversaires avaient l’habitude de le cibler sur chaque action, d’essayer de s’en prendre à lui (c’était notamment la stratégie des Cavaliers de LeBron James en Finals). Ça ne marche plus. Il reste là, il défend et puis, vous savez, nous sommes tous là derrière lui s’il a besoin d’aide. Mais il n’en a pas besoin souvent, et c’est super. J’ai déjà parlé du fait qu’il était désormais beaucoup plus costaud. Il ne recule plus, donc on ne peut plus lui faire perdre sa position, et c’est énorme pour nous. Je ne suis pas choqué de le voir pratiquer ce type de défense. Il fait ça depuis plusieurs saisons désormais. »