Matchs
NBA hier
Matchs
hier
BOS101
MIA111
OKC124
NOR92
Pariez en ligne avec Unibet
  • ORL1.75CLE2.01Pariez
  • PHI1.48NEW2.52Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Bacot, Tshiebwe, Dickinson : ces pivots « à l’ancienne » qui peuvent vraiment s’épanouir en NCAA

NCAA – Alors que leur poste en NBA est peuplé de joueurs mobiles, capables de « switcher » en défense, les trois pivots brillent dans le championnat universitaire avec un jeu « old school ».

À l’exception de Joel Embiid, force majeure dans cette zone, la NBA ne compte plus aucun pivot dominant au poste bas aujourd’hui. Les stars du poste 5, produits d’une NBA toujours plus tournée vers le basket sans position, brillent désormais dans d’autres registres : Nikola Jokic et Bam Adebayo sont des créateurs, très doués en « face-up », Karl-Anthony Towns est plus à l’aise à l’extérieur, quand il peut soit tirer à 3-points soit attaquer le cercle dans l’axe, Rudy Gobert et Clint Capela sont avant tout des protecteurs du cercle en défense.

Les pivots « à l’ancienne », ceux qui marquent la plupart de leurs points dans la raquette, comme à la fin des années 90 et le début des années 2000, sont aujourd’hui une espèce en voie de disparition dans la Grande Ligue.

Mais l’espèce n’est pas totalement éteinte : en NCAA, certains pivots s’inscrivant dans ce moule continuent d’exister, et surtout de briller. On pense en premier lieu à Oscar Tshiebwe, le pivot de Kentucky qui a tout écrasé sur son passage cette saison (17.4 points, 15.1 rebonds), et qui a été élu Player Of The Year à l’unanimité, pour la première fois depuis 2008. Finaliste de la « March Madness » face à Kansas le mois dernier, North Carolina a également construit son attaque autour d’un pivot efficace près du cercle, Armando Bacot (16.3 points, 13.1 rebonds). Même constat pour l’équipe de Michigan et son pivot Hunter Dickinson (18.6 points, 8.6 rebonds), ancre des Wolverines des deux côtés du terrain durant la saison écoulée.

Le « NIL » a changé la donne pour ces pivots

Si les trois pivots, qui pouvaient se présenter à la Draft 2022 et espérer une sélection au second tour, ont choisi de revenir à l’université (pour une saison « senior » pour Bacot et Tshiebwe, saison « junior » pour Dickinson), ce n’est pas uniquement pour une raison sportive. Bien sûr, la volonté de ces pivots, « boudés » par la NBA, de continuer à progresser et d’améliorer leur cote en vue de la Draft 2023, ou d’une suite de carrière en Europe, est un facteur.

Mais l’autre raison, c’est l’entrée de la NCAA dans l’ère du « NIL » (Name, Image and Likeness). Instaurée en juillet 2021 dans le championnat universitaire, il s’agit d’une loi, qui pour la première fois dans l’histoire de la NCAA, permet aux athlètes d’être rémunérés en vendant des droits sur leurs images et leurs noms. Autrement dit, le « NIL » permet aux joueurs universitaires de signer des contrats de sponsoring, et donc de gagner de l’argent, parfois des sommes très importantes, avant même de passer professionnel.

Dans le cas de Bacot, Tshiebwe et Dickinson, dont l’avenir en NBA n’est pas forcément gravé dans la roche, cette nouvelle ère change complètement la donne, et redéfinit leur réflexion quant à la Grande Ligue. Interrogé à ce sujet le mois dernier, quand il annonçait son retour à Chapel Hill pour la saison prochaine, Armando Bacot avouait que la possibilité de toucher l’argent du « NIL » a lourdement pesé dans sa décision.

« Mon choix aurait été moins évident, c’est certain. J’ai hésité, mais mon choix aurait été encore plus indécis sans le NIL » expliquait le pivot de UNC.

La logique est la même pour Oscar Tshiebwe, bien que plus discret à ce sujet, qui d’après The Athletic devrait toucher près de 2 millions de dollars en contrats liés au « NIL » la saison prochaine.

L’entrée dans une nouvelle ère

L’exemple des trois joueurs va, à l’avenir, instaurer un modèle pour les pivots universitaires qui se retrouveront dans le même cas.

Avec l’émergence du « NIL », ces « dinosaures » du poste 5 vont trouver, en NCAA, un compromis, sur le plan sportif, puisqu’ils pourront se développer pendant quatre saisons avant d’envisager l’échelon professionnel, et financier, puisqu’ils pourront engranger des sommes d’argent conséquentes, pas forcément garanties en NBA.

« Tout est une question de valeur » explique un assistant coach NCAA, resté anonyme, pour The Athletic. « Tout dépend de la valeur d’un joueur aux yeux de la NBA. Ces pivots à l’ancienne, comme Oscar Tshiebwe, ont davantage de valeur dans une équipe universitaire que dans une équipe NBA, car en NBA il y a beaucoup de rythme, d’espace et il y a l’importance du tir à 3-points. […] Il y a des gars qui sont d’excellents joueurs universitaires, mais qui n’iront pas en NBA car ils n’ont pas de valeur là-bas. Avec le NIL, ils ont l’opportunité de se faire de l’argent, et de faire grimper leur valeur pendant qu’ils sont à l’université. »

En conclusion, un membre d’un « front office » NBA résume : « Ces pivots ‘old school’, qui marquent beaucoup de points dos au panier, ils ont un avenir potentiellement très lucratif à l’université. En NBA, leur profil n’est pas vraiment recherché. Donc c’est super pour eux, ils se font de l’argent en jouant, et obtiennent leurs diplômes.« 

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités