Game 2 : comment Boston peut égaliser ?

On savait que la série serait tendue, on savait qu’il y aurait des coups, seulement on pensait que cela tournerait à l’avantage de Boston. Mauvais calcul, c’est Miami qui a gagné le premier match et ce sont les Celtics qui ont compilé faute technique et expulsion.

L’agressivité sera l’une des clés de la série et Boston a été pris à son propre jeu. Plus expérimentés, les hommes de Doc Rivers peuvent-ils répéter deux fois la même erreur ?

Quelques pistes avant le Game 2 de cette nuit.

Miami a battu Boston à son propre jeu

Dès le début de la rencontre, Boston a durci le jeu avec deux fautes de Rajon Rondo et Kevin Garnett, alors que Lebron James allait au panier.
En plus de pénaliser Rondo, qui sera cloué sur le banc avec des problèmes de fautes durant toute la première mi-temps, cela a fait monter la tension du côté de Boston.

Miami est alors resté concentré dans son basket, attendant le bon moment pour contre-attaquer. Ce moment arrive dans le dernier quart-temps, avec la vilaine faute de James Jones et le tampon de Dwyane Wade, tout deux sur Paul Pierce. Pierce perd les pédales et prend deux technique, synonyme d’exclusion. Pierce a reconnu, après le match, qu’il avait sur-réagi aux fautes, preuve que la pression était sur les épaules de Boston. Une situation plutôt anormale lorsqu’on se réfère à l’immense expérience des Celtics et leur actif face au Heat, ou LeBron James.

Boston a été agressif tout le match mais Miami n’a pas réagi, et ils ont eu raison.

Miami a donc pris les vétérans Celtes à leur propre jeu : ils ont laissé passer l’orage ; ils ont ensuite développé leur attaque ; puis ont finalement durci le jeu dans le dernier quart-temps.

Boston doit être plus intelligent

Les Celtics doivent être largement plus intelligents que ce qu’ils ont montré lors du premier match.
Déjà sur le terrain, Boston peut largement dominer Miami avec son Big Four et sa fantastique défense. Lebron James (deux fois éliminé par Boston), Wade (éliminé aussi en 2010) et Chris Bosh (toujours dominé par Garnett) devraient nourrir des complexes, et Boston peut en profiter.

Ensuite, Boston est trop malin pour se faire avoir deux fois. Il faut durcir le jeu mais pas le détruire, la nuance est subtile et Garnett est le grand spécialiste de cela. Il faut imposer un défi physique mais pour qu’il soit efficace, il faut que Boston joue son meilleur basket. Quel intérêt de mettre des coups, lorsqu’il y a – 20 au tableau d’affichage ?

Il faut faire déjouer cette équipe de Miami, comme Boston l’a si bien fait en saison régulière (sauf le dernier match), et ensuite mentalement cette équipe risque de flotter un peu et de perdre les pédales. Boston a été grandiose dans ce rôle l’an dernier contre Cleveland.

Etre agressif en attaque aussi

Si en playoffs la défense prédomine, il ne faut pas non plus oublier l’attaque. Et Boston, surtout Rajon Rondo ont parfois oublié qu’il fallait marquer des points.

De ce point de vue Rondo a été particulièrement frustrant. Il n’a tenté que 10 shoots et perdu 5 ballons, le rapport est simple à faire.  Rondo a eu des positions, parfois même des doubles-pas tout cuit, mais il les a refusés préférant faire des passes, qui n’ont pour la plupart jamais abouties.

Le Heat a tiré 32 lancers-francs dont 18 pour le duo Wade-James, contre 24 pour Boston.
Kevin Garnett a lui aussi shooté moins que d’habitude, seulement 9 fois et surtout pourquoi Ray Allen n’a eu que 13 shoots ?

Il n’y pas pire pour une défense que se faire sanctionner extérieur. Allen a été parfait durant la saison régulière contre Miami, et depuis les playoffs il est d’une adresse assez époustouflante (64 % à 3-pts), voire historique (a-t-on déjà vu un joueur aussi adroit pendant aussi longtemps ?).

Il faut donc le libérer le plus possible, Wade a été très bon en défense mais il ne va pouvoir physiquement défendre sur Allen tout en marquant 38 pts.

« Je ne vais passer mon temps à lui courir après » expliquait-il après le match.

Certes, il ne va pas s’essouffler à le faire, mais Allen termine avec 25 pts à 70 % et 63 à 3-pts. A Boston de jouer davantage sur lui, pour ainsi écarter la défense.

Boston a donc perdu son premier match de playoffs sur deux tableaux qui font sa force habituellement : la défense et le mental. Depuis deux matches, Miami a pris les informations et compris comment battre cette équipe de Boston.

La balle est dans le camp des Celtics. A eux de réagir, avec la manière si possible, et sans méchanceté.