Terminer avec le meilleur bilan pour s’assurer une place en finale NBA ? Cette logique ne se vérifie plus dans la ligue depuis plusieurs années. Meilleure formation de la dernière saison régulière, le Jazz n’a pas passé le cap de la demi-finale de conférence en playoffs. Idem les deux années précédentes avec les Bucks. Même chose avec les Rockets 2017-2018 qui n’ont pas surmonté l’obstacle des Warriors, en route vers leur troisième titre.
Les Californiens sont la dernière équipe de la ligue à avoir remporté le titre après avoir obtenu, en 2017, la place de n°1 du championnat. Ces exemples récents font ainsi relativiser cette quête absolue du meilleur bilan.
« Que vous essayiez de conclure en quatre, en cinq, six ou sept, l’objectif est toujours de gagner à l’extérieur », rappelle Draymond Green, bien conscient qu’en cas d’affrontement avec les Suns, si les playoffs devaient démarrer aujourd’hui, son équipe devrait s’imposer au moins une fois au Footprint Center.
Les Suns (49 victoires – 11 défaites) disposent à l’heure actuelle du meilleur bilan de la ligue, avec encore six matches d’avance sur les Warriors (43 victoires – 17 défaites). L’absence de Chris Paul pour plusieurs semaines pourrait certes permettre aux Californiens de se rapprocher. Mais pour l’intérieur, de retour à l’entraînement, il ne faut pas être obnubilé par cette première place.
Perdre le match 7 à domicile ou le gagner à l’extérieur
« Après avoir traversé cette épreuve tant de fois, on réalise qu’en s’épuisant à obtenir cette première place, on récupère un match supplémentaire à domicile ou l’avantage du terrain pour le match 7. Ouais, mais j’ai gagné des matchs 7 à l’extérieur et perdu des matchs 7 à domicile, alors ça n’a pas vraiment d’importance », minore l’intérieur des Warriors.
Exemple en 2018 quand son équipe avait en effet validé son ticket pour la finale NBA en s’imposant à Houston, lors de la dernière manche de la finale de conférence. Là où les Warriors avaient perdu le titre dans leur salle, en 2016, face aux Cavaliers lors d’une dernière rencontre d’anthologie.
«Si on peut l’obtenir, tant mieux. Mais je n’ai pas l’impression que quiconque dans cette franchise se dise que cela vaille la peine de s’épuiser à essayer de courir après », constate l’ancien défenseur de l’année. Ce dernier ajoute : « En étant en bonne santé, on essaye toujours de gagner tous les matchs possibles. Mais si cela n’est pas le cas, cela ne sert à rien de faire jouer des gars et de risquer d’autres blessures ou, si un gars est un peu amoché, une aggravation. Cela n’en vaut pas la peine. »
C’est sans doute la raison pour laquelle les Warriors ne pressent pas beaucoup Draymond Green, absent depuis la mi-janvier, à revenir.