Avec 31 victoires pour 28 défaites, les Wolves n’ont jamais semblé aussi proche de retrouver les playoffs depuis l’épisode Thibodeau – Butler en 2018. Au cœur de la renaissance de Minnesota se trouve évidemment Karl-Anthony Towns, et son copain D’Angelo Russell dans une moindre mesure. Mais il y a surtout l’émergence confirmée du jeune arrière, Anthony Edwards, n°1 de la Draft 2020.
Interrogé dans le podcast du Hoop Collective à l’occasion du All Star Weekend où il est apparu (très brièvement) dans la nouvelle formule du vendredi soir entre rookies et sophomores (et joueurs de G-League), Anthony Edwards est revenu sur son duo avec Karl-Anthony Towns. Sur lequel repose l’avenir des Wolves.
« On est un duo dynamique car avec sa capacité à tirer à l’extérieur et ma capacité à aller jusqu’au cercle, on dispose d’une combinaison qui est très difficile à arrêter. »
Un bel hommage à « Pat Bev »
Dunkeur prolifique et scoreur patenté, Anthony Edwards a également tissé des liens forts avec Towns hors des terrains. Après tout, ça fait maintenant une saison et demie que les deux hommes se côtoient. Et s’apprécient.
« On a une très bonne relation parce qu’on peut se parler. S’il y a besoin de dire quelque chose, on se le dit franchement. On se donne des conseils tout le temps. Je pense que tu devrais faire ça ou que tu devrais faire ci… On ne se parle pas en s’agressant mais on se parle pour se dire les choses comme on les voit. Si on constate que ça ne marche pas, on continue à chercher et on change. Mais si ça marche, on continue comme ça. »
Trop tendres la saison passée, avec seulement 23 victoires pour 49 défaites, les Wolves sont revenus transfigurés cette année, avec une détermination et une force collective nouvelle. Un apport positif qu’Anthony Edwards attribue notamment à Patrick Beverley, le chien de garde débarqué durant l’été dans le Minnesota.
« C’est super d’avoir un gars comme lui dans l’équipe car tu sais que tu as quelqu’un à tes côtés qui veut gagner au moins autant que toi. Je ne fais pas tellement de trashtalking mais lui par contre, il y va. Même avant le match. C’est un des meilleurs dans le domaine. Il va juste les fixer du regard et ça peut suffire, c’est un fou ! »
Anthony Edwards avait déjà eu un avant-goût de ce qu’était « Pat Bev » lors de son année rookie. Mais Minnesota s’était imposé face aux Clippers.
« Mon moment rookie était avec Pat Bev, ce qui est amusant parce qu’on joue ensemble maintenant. On jouait les Clippers et je parlais à Rondo. Et [Beverley] est arrivé et il a dit à Rondo : ‘Hey Rondo, j’en veux un morceau aussi !’ Et je lui ai répondu : ‘Eh oui, tu vas peut-être jouer à chaque fois qu’on viendra, comment ça va toi ?’ C’était simplement cette courte interaction. C’est amusant parce que maintenant, il joue avec nous et on en a parlé ensemble. Au final, il n’a pas défendu sur moi et on a gagné. Donc j’ai un point d’avance sur lui, et s’il dit le contraire, il ment. »
Les playoffs, et rien d’autre !
Dès cet été en fait, quand il a appris l’arrivée du meneur vétéran, Anthony Edwards a compris que les Wolves auraient une vraie chance de retrouver le Top 8 à l’Ouest. Patrick Beverley a redonné du mordant aux loups des Grands Lacs, et il vient d’ailleurs d’être récompensé par une prolongation de contrat.
« Il a fait une énorme différence dans toute la franchise, des décideurs dans les bureaux jusqu’aux joueurs. J’avais le sourire jusqu’aux oreilles [quand j’ai appris qu’il avait signé chez nous, et il a depuis prolongé]. J’ai appelé mon préparateur physique en lui disant : ‘Je t’avais bien dit qu’on allait faire les playoffs [rires]. On avait besoin de ça, besoin de ce type de voix’. »
Dans le Top 20 des scoreurs NBA pour sa deuxième année, à 21.8 points par match, Anthony Edwards ne veut pas entendre parler du lourd passé de « losers » de sa franchise. Pour lui comme pour toute cette équipe rondement menée par Chris Finch, il s’agit de regarder de l’avant. Et viser les playoffs dès le printemps prochain.
« Je n’ai rien à avoir avec cette histoire. Quand les gens me parlent de ça, je leur dis que ce n’est pas mon histoire. Je ne ressens rien de tout ça. Je viens juste d’arriver. Je n’ai pas fait les playoffs pour ma première année là-bas, c’est ça mon histoire. Je ne veux pas savoir ce qui s’est passé avant moi mais on a juste eu une année avec la franchise et c’est ça mon histoire. Mon histoire maintenant, c’est qu’on va faire les playoffs, pour ma deuxième année. »
Anthony Edwards | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2020-21 | MIN | 72 | 32 | 41.7 | 32.9 | 77.6 | 0.8 | 3.8 | 4.7 | 2.9 | 1.8 | 1.1 | 2.2 | 0.5 | 19.3 |
2021-22 | MIN | 72 | 34 | 44.1 | 35.7 | 78.6 | 0.9 | 3.9 | 4.8 | 3.8 | 2.3 | 1.5 | 2.6 | 0.6 | 21.3 |
2022-23 ☆ | MIN | 79 | 36 | 45.9 | 36.9 | 75.6 | 0.6 | 5.2 | 5.8 | 4.4 | 2.4 | 1.6 | 3.3 | 0.7 | 24.6 |
2023-24 ☆ | MIN | 79 | 35 | 46.1 | 35.7 | 83.6 | 0.7 | 4.8 | 5.4 | 5.1 | 1.8 | 1.3 | 3.1 | 0.5 | 25.9 |
2024-25 ☆ | MIN | 79 | 36 | 44.7 | 39.5 | 83.7 | 0.8 | 4.9 | 5.7 | 4.5 | 1.9 | 1.2 | 3.2 | 0.6 | 27.6 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.