Aucun suspense cette nuit au Wells Fargo Center, où des Sixers en total contrôle ont facilement écrasé (111-99) des Celtics à côté de leurs pompes en première mi-temps.
Emmenés par leur duo Joel Embiid (25 points, 13 rebonds, 6 passes) – Tyrese Maxey (23 points, 5 passes), les joueurs de Philly n’ont pas eu à forcer leur talent un seul instant pour prendre le dessus sur la franchise du Massachusetts, décidément incapable de trouver un semblant de continuité dans ses résultats.
Et avec ce succès, cela fait désormais huit victoires pour Philadelphie sur ses dix derniers matchs. Le Top 4 de l’Est n’est donc plus si loin que ça, puisque les hommes de Doc Rivers comptent aujourd’hui autant de revers (17) que Milwaukee…
CE QU’IL FAUT RETENIR
— Le premier quart-temps canon de Philadelphie. Si la défense de zone des Celtics a pas mal gêné les Sixers, il n’en fut rien dans les douze premières minutes. Propulsés par leur énorme « run » de 28-2 (!), les hommes de Doc Rivers ont ainsi très vite tué le suspense, à coup de lancers-francs, pénétrations, paniers primés, transitions et, surtout, de défense. Comme quand les C’s ont connu trois puis cinq minutes sans le moindre point (sur un total de 16 possessions…), en raison des interceptions de Philadelphie et de l’arrosage en règle de leurs joueurs, englués dans le faux-rythme adverse.
— Boston a espéré… quatre minutes. Guidés par Jayson Tatum et Al Horford, les Celtics avaient pris un bon départ cette nuit (10-4). Jusqu’à ce que leurs trop nombreuses pertes de balle (20 au total, dont 12 du duo Tatum/Brown, entraînant 31 points des Sixers) ne plombent leurs efforts. Punis sur chaque contre-attaque (ou presque), les C’s ont également souffert à l’intérieur, devant les percussions de Tyrese Maxey et la force tranquille de Joel Embiid. Une prestation à oublier, quelque peu embellie par une meilleure seconde période (sans que l’espoir ne vienne), mais qui est finalement à l’image de cette équipe : décevante.
— Pas de nouveau record de franchise pour Joel Embiid. En inscrivant 30 points, le Camerounais serait devenu le seul joueur des Sixers à compter 9 matchs d’affilée à 30 points ou plus. Devant Wilt Chamberlain (1965) et Allen Iverson (1999), qui se sont respectivement arrêtés à 8. Auteur de « seulement » 25 points, « JoJo » doit donc se contenter de partager ce record avec ses aînés. En patron, il aura cependant livré une prestation solide cette nuit, de chaque côté du parquet. Notamment dans le troisième acte, pour repousser les assauts du trio Jayson Tatum – Jaylen Brown – Robert Williams (31 points cumulés, sur les 31 de Boston !).
TOPS/FLOPS
✅ Tyrese Maxey. Alors que Joel Embiid avait la possibilité de marquer l’histoire de Philadelphie, c’est finalement le « combo-guard » des Sixers qui lui a volé la vedette. Insaisissable sur ses pénétrations et en feu derrière l’arc, « T-Max » a été le parfait relais (si ce n’est plus) de son « franchise player ». Se permettant, en prime, de ne perdre aucun ballon et de bien faire tourner le collectif avec Seth Curry. Un match plein du joueur de 21 ans, qui a pris un malin plaisir à assommer les Celtics dans le premier quart-temps (8 points), avant de les achever pour de bon dans le quatrième (11 points).
✅ Matisse Thybulle. Mis à part sa chute inquiétante dans le troisième acte, finalement sans gravité, l’Australien a vécu une soirée parfaite. Car, au-delà de ses quelques points marqués en attaque, l’arrière/ailier des Sixers a encore une fois été immense en défense, tantôt sur Jayson Tatum (7/17 aux tirs, 7 ballons perdus), tantôt sur Jaylen Brown (7/18 aux tirs, 5 ballons perdus). Sur absolument toutes les lignes de passe (5 interceptions), celui que certains imaginent terminer Défenseur de l’année a été le principal artisan, avec Joel Embiid, de la défaillance offensive de Boston.
✅ Robert Williams & Payton Pritchard. Sans conteste les deux joueurs de Boston les plus en vue et à leur aise, cette nuit. Toujours sans Marcus Smart, Williams et Pritchard ont fait tout ce qu’ils ont pu pour épauler du mieux possible Jayson Tatum et Jaylen Brown. Sauf que les deux leaders des Celtics ont eu besoin d’une mi-temps pour se mettre en route (et encore), à l’inverse de leurs deux coéquipiers. Que ce soit dans le cinq (Williams) ou en sortie de banc (Pritchard), dans la peinture (Williams) ou derrière l’arc (Pritchard), les deux joueurs se sont ainsi battus comme de beaux diables face à Philly. En vain.
⛔ La première mi-temps de Boston. 35 points marqués, 55 points concédés, 11 pertes de balle, 31% aux tirs, 32% à 3-points, 24 points encaissés dans la peinture et 17 après des ballons perdus… Autant de statistiques qui témoignent des difficultés connues par les Celtics, en première période. Rapidement mis K.O. par les Sixers, les C’s ont enchaîné les briques, à mesure que leurs nerfs se tendaient. Philadelphie n’était pourtant pas impérial, mais simplement plus efficace quand il le fallait, ce qui donne donc 24 minutes horribles de la part des hommes d’Ime Udoka, étouffés et maladroits au possible, avant de relever (un peu) la tête.
⛔ Dennis Schröder. Si Josh Richardson, Grant Williams ou Enes Freedom ont, eux aussi, raté leur match, impossible de ne pas insister davantage sur la prestation complètement manquée de l’Allemand : 1 point, à 0/6 aux tirs… Fantomatique en attaque et dépassé en défense, le meneur des Celtics a erré comme une âme en peine sur le parquet du Wells Fargo Center, alors qu’il est censé être la troisième option offensive et le principal créateur de l’équipe, sans Marcus Smart. Voilà qui ne va pas faire taire les les rumeurs de transfert qui l’entourent…
LA SUITE
Philadelphie (24-17) : « back-to-back » à Miami, ce samedi soir (02h00).
Boston (21-22) : « back-to-back » contre Chicago, ce samedi soir (02h30).
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.