Au détour d’un live Instagram depuis sa chambre d’hôtel de Brooklyn samedi dernier, la veille du match Nets/Nuggets reporté par la NBA, Austin Rivers a livré son ressenti sur la situation sanitaire qui sévit actuellement dans la Grande Ligue. Affirmant d’abord, dans les colonnes du Denver Post, que la situation était de plus en plus hors de contrôle, il a ensuite expliqué, sur un ton plus léger, qu’il ne connaissait pas la plupart des joueurs présents sur la feuille de match des Nets…
“Vous auriez dû voir l’équipe des Nets qu’on allait affronter. Patty Mills, Blake Griffin et Cam Thomas étaient les seuls joueurs que nous connaissions. Il a fallu qu’on crée un tout nouveau scouting report. Ils me donnaient des noms… Je ne savais pas qui j’affrontais. J’allais défendre sur un anonyme”
Si le fiston du Doc plaisante, ses propos n’en demeurent pas moins révélateurs de la situation actuelle en NBA, tant sanitaire que sportive. Parce que les mises à l’isolement se multiplient à une vitesse fulgurante, la ligue a ouvert les vannes pour recruter des jokers médicaux avec un objectif majeur : éviter le report de rencontres.
Les franchises concernées se tournent généralement vers la G-League avec des contrats de 10 jours, soit la période moyenne des mises en quarantaine, et parfois, comme Alfonzo McKinnie à Chicago, la pige peut se prolonger.
Contacté par d’anciens joueurs, Doc Rivers ironise aussi…
À New York, sont ainsi arrivés Damyean Dotson et Matt Mooney. Du côté de Minnesota, Chris Silva et Rayjon Tucker viennent compenser les absences d’Anthony Edwards, Josh Okogie et Pat Beverley.
Aux Lakers, Isaiah Thomas n’est pas arrivé seul puisque Mason Jones et Jemerrio Jones l’ont rejoint, tandis que Nik Stauskas, Brandon Goodwin et Juwan Morgan ont pris la direction des Raptors. À Dallas, Theo Pinson et Marquese Chriss renforcent les Mavericks.
Telles sont les plus récentes “signatures Covid” des franchises NBA, et à Philadelphie, on a peut-être fait la pioche la plus marquante avec Tyler Johnson, l’ancien arrière du Heat et des Nets.
Même s’il ne s’occupe pas du recrutement, Doc Rivers reçoit des coups de fil de joueurs qui aimeraient bien une nouvelle pige dans la ligue, mais qui n’y ont visiblement plus joué depuis quelque temps, et ça l’amuse ! “J’ai reçu quelques appels, et j’ai répondu un truc du style : “Tu te moques de moi ! Tu ne peux plus jouer ! À l’un d’entre eux, j’ai même dit : “Tu ne peux pas jouer au basket, de quoi tu parles ? D’un parcours de golf ?”“