DeMar DeRozan n’a jamais caché son amour pour les Lakers, son admiration pour Kobe Bryant, et comment pourrait-il en être autrement, puisque l’arrière a grandi à Los Angeles avant d’intégrer la fac d’USC.
Autant dire qu’il prend toujours le soin de cocher la date de sa double venue dans la Cité des Anges, et qu’il a fêté ça cette saison avec deux matchs d’exception : 35 points face aux Clippers puis 38 points (à 15/23 au tir) et 6 passes décisives cette nuit face aux Lakers. De quoi faire regretter les dirigeants de la franchise « Purple & Gold » de ne pas avoir fait le forcing pour le récupérer cet été, mais aussi pour rendre hommage à son père, décédé cette année, et qui ne manquait aucun de ses matches à L.A.
« Les gens disaient que j’étais cramé ces dernières années »
Présent en début de match pour créer l’écart, DeMar DeRozan a confirmé dans le deuxième quart-temps en plantant 13 puis en distançant pour de bon les Lakers au retour des vestiaires presque à lui tout seul, avec 14 points dans le troisième quart-temps avec l’aide de Lonzo Ball puis de Derrick Jones Jr. Par moment, on avait l’impression de voir un sosie de Kobe par ses appuis et sa technique, comme sur ce fadeaway au coeur de la défense, après une feinte, et un tir en cloche au-dessus d’Anthony Davis. Un vrai régal !
« Je suis juste moi-même. Comme je l’ai dit hier, je viens, je joue sans réfléchir, en allant à mes spots. C’est juste la faim de gagner ce soir. Et c’est l’objectif à chaque match, prendre du plaisir avec mes coéquipiers, être compétitif, et de gagner à l’arrivée. C’est notre job, et j’essaie de faire le mien du mieux possible », a-t-il déclaré après le match.
Malgré l’absence de Nikola Vucevic et Patrick Williams, le moral est au beau fixe dans le vestiaire des Bulls, comme en témoigne cette anecdote livrée par DeMar DeRozan au sujet de son coéquipier Zach LaVine. « Il essayait de me forcer à mettre 40 points, mais je lui ai dit que j’étais fatigué ».
De retour dans la lumière, DeMar DeRozan n’oublie pas les dernières années, son trade non désiré à San Antonio, une aventure moins clinquante dans le Texas, et des doutes lors de son arrivée à Chicago. De quoi booster sa motivation au quotidien.
« Les gens disaient que j’étais cramé ces dernières années. Ils disaient que je n’allais pas réussir à m’intégrer, ou d’autres choses que je peux utiliser comme source de motivation. Je veux juste gagner désormais et profiter du moment », a-t-il conclu.