Pré
saison
Pré
saison
CHA111
MIA108
CLE112
CHI116
DET97
PHO105
ATL131
IND130
LAC48
BRO47
Pariez en ligne avec Unibet
  • BOS1.43NEW2.36Pariez
  • LOS1.96MIN1.64Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Lecture | « NBA 98-99 », une ode au basket des nineties

Livre – Après avoir contribué à un Top 50 des meilleurs joueurs de l’histoire de la NBA, Anthony Saliou revient avec un nouvel ouvrage qui traite de cette drôle de saison 1998-99, marquée par le lockout et la retraite de Michael Jordan.

Ce qui a commencé par une envie, et un travail personnel pour se remémorer la saison 1998-99, a finalement fait l’objet d’un livre : « NBA 1998-99, L’histoire folle d’une saison historique », chez Amphora.

Quand Anthony Saliou (@PredBE sur Twitter et rédacteur de Basket Retro) se lance en 2018 dans son projet d’écriture, il le fait d’abord pour se replonger avec délice dans la saison folle de ses Knicks préférés et pour revivre l’incroyable imbroglio du lockout, auquel s’ajoute la (deuxième) retraite de Michael Jordan, fraîchement auréolé de son sixième (et dernier) titre.

« Il y a plusieurs choses. Quand on parle de la saison 99, la plupart disent : ‘On oublie, on la met de côté’. Quand j’en parlais autour de moi, j’entendais souvent : ‘C’est une année de merde ! Les joueurs étaient hors de forme, le niveau de jeu était dégueulasse’. En gros, c’était une année à oublier. Alors, je suis d’accord et pas d’accord à la fois ! Oui, le niveau de jeu était plutôt faible mais ce sont certaines circonstances aussi qui ont fait qu’on en est arrivé là, il y a eu carrément huit mois d’arrêt, et du jour au lendemain, on a dit aux joueurs, on reprend. Certains ont accusé un certain embonpoint… »

Sous le charme du basket américain dès son arrivée sur les ondes françaises au début des années 90, voire à la fin des années 80, Anthony Saliou en tombe raide dingue en visionnant un Knicks – Bulls au Madison Square Garden. Un souvenir impérissable qui rendra la saison 98-99 encore plus savoureuse avec l’épopée de New York, qualifié in extremis en playoffs à la huitième place mais finaliste NBA face aux Spurs.

« Ça fait très longtemps que je voulais écrire un truc qui soit un peu comme un guide NBA »

« Le premier souvenir qui me revient, c’est forcément les Knicks », nous explique l’auteur par téléphone. « Une saison régulière où ils se font lyncher, durant laquelle ils font un peu n’importe quoi, sur et en-dehors du terrain. Pendant un match à Chicago, perdu en plus, face aux Bulls de 99 ce qu’il faut souligner, Jeff Van Gundy est désespéré et il sait qu’il va se faire virer. Il voit Latrell Sprewell dans le couloir en train de se marrer, qui n’en avait rien à foutre. Et puis, plus tard, en toute fin de saison, les Knicks ont eu le déclic. Ça s’est fait à Miami. Ils jouaient sans Ewing et ils étaient à -20 et puis, ils ont fait une remontada pour aller s’imposer là-bas et ça a été le moment déclencheur pour leur fin de saison en boulet de canon pour avoir après la grosse confiance qu’ils ont eu en playoffs. »

Ayant pris le parti d’évoquer chaque équipe une à une, puis chaque série de playoffs pour tirer un bilan global, Anthony Saliou a finalement voulu rendre hommage à la « littérature » d’époque, ces informations qu’on recevait au compte-goutte de ce côté de l’Atlantique.

« Ça fait très longtemps que je voulais écrire un truc qui soit un peu comme un guide NBA. J’ai adoré moi les guides NBA de l’époque, au milieu des années 90, Mondial Basket, Cinq majeur. Il y avait vraiment du contenu. C’était le magazine que j’attendais le plus chaque année. Mais à l’époque, je faisais mes propres box scores. Je prenais des feuilles A4 que je remplissais de A à Z. C’était mon petit délire personnel… Mais à part le livre d’or du basket qui sort chaque année, mais là c’est international, il n’y a pas trop de livre comme ça qui dresse un bilan de la saison américaine. Après, c’est presque plus pour moi que j’ai voulu le faire sans savoir si ça allait plaire. C’était en quelque sorte un pari. »

Avec de nombreuses anecdotes et réactions de joueurs et de coachs, mais aussi des témoignages de personnalités du basket telles que George Eddy ou encore Jacques Monclar et Pascal Legendre, ou encore une petite piqûre de rappel sur ce qui se passait par ailleurs dans les autres sports, et la culture pop de l’époque, on est complètement dedans, happé dans les couloirs du temps. Une véritable ode à la génération de petits (ou grand) Français biberonnés à la NBA sauce Canal+.

« C’est un peu une déclaration d’amour aux années 90 et à la génération Canal ! »

« C’est vrai que ce bouquin est peut-être plus axé sur la génération qui suivait le basket dans les années 90 mais pas que. C’est aussi pour ceux qui veulent découvrir l’histoire de ce sport et qui ont de la curiosité. Mais oui, c’est un peu une déclaration d’amour aux années 90 et à la génération Canal ! Quand j’ai commencé à me plonger là-dedans à la fin 2018, je ne regardais que ça et du coup, j’ai un peu déconnecté de la saison en cours, et au bout d’un moment, je me croyais presque en 1999 ! T’as ton ordinateur avec tous tes matchs, ta pile de magazines, t’as des tas de souvenirs qui remontent… C’était notre jeunesse quoi ! »

Et qui dit jeunesse, pour Anthony Saliou, dit forcément New York Knicks ! Fan de la franchise de New York, il a forcément pris le plus grand plaisir à retracer leur épopée, autour de Latrell Sprewell en quête de rédemption et d’une équipe talentueuse mais caractérielle derrière Allan Houston, Marcus Camby mais aussi Larry Johnson et Patrick Ewing, finalement blessé pour les playoffs…

Mais la saison 98-99, c’était aussi celle de l’après-Bulls, avec Jordan à la retraite donc, mais ses anciens partenaires, Scottie Pippen et Dennis Rodman, également en tournée d’adieux, le premier à Houston et le second chez les Lakers. Pour des épisodes mouvementés de part et d’autre !

« Les Knicks, c’était un des trucs les plus sympas à écrire car il y avait tellement de trucs à côté. Sinon, j’ai bien aimé écrire sur les Rockets avec l’arrivée très médiatisée de Scottie Pippen et les grosses attentes autour de leur équipe. C’est simple : Pippen arrive avec un gros contrat et il pensait avoir beaucoup de ballons en attaque avant de comprendre qu’il fallait aussi le filer à Barkley et Hakeem dans la raquette et que lui reste derrière la ligne à 3-points, ce qui n’est pas du tout son jeu. J’ai vu plusieurs matchs de Houston cette saison-là et dès qu’il avait quelques libertés, Pippen s’éclatait, il jouait comme à Chicago, en libéro un petit peu et Houston jouait bien. Ce n’était pas statique et là il prenait du plaisir. Mais la saison de Houston a été un peu particulière. Et puis, il y a aussi eu les Lakers qui étaient sympas à raconter avec l’épisode Rodman. Je crois qu’ils gagnent dix matchs de suite après son arrivée. On se dit que ça va être l’équipe à battre et malheureusement, comme il n’y avait pas de Phil Jackson ou de joueur capable de le raisonner, il est parti faire tout et n’importe quoi, dépensant son argent à droite à gauche, en allant se marier pour divorcer quelques semaines après… Il y a eu le match Kings – Lakers de fin mars, qui était passé sur Canal. Je le regardais comme d’habitude, sans conviction, le petit match hebdomadaire. Mais je suis resté scotché du début à la fin. Un match absolument incroyable. C’est pour moi un des meilleurs matchs de saison régulière, toutes saisons confondues. Il y en a pas eu beaucoup cette saison-là mais celui-ci sort du lot ! »

« Il faut toucher aussi bien le puriste que le grand public »

Avec Jason Williams et son jeu ultra-spectaculaire, les Kings étaient de fait une des révélations de cette saison largement écourtée et forcément très particulière. Mais 98-99, c’était aussi la découverte pour le plus grand public du phénoménal marsupilami, Vince Carter. Une nouvelle génération allait peu à peu prendre le pouvoir dans cet après-Jordan périlleuse pour la Grande Ligue.

« Sur le lockout, je n’ai fait que dix pages au final, mais si tu veux en faire plus, évidemment j’aurais pu en faire vingt ou trente mais est-ce que je n’aurais pas ennuyé le lecteur avec des trucs un peu plus techniques, un peu plus lourds… Il faut toucher aussi bien le puriste que le grand public et puis, concrètement, j’avais des limites de pages. Au départ, ça devait faire entre 200 et 300 pages mais au bout d’un moment, j’étais déjà à 550 ! On a dû limiter. Mais c’est difficile de contenter tout le monde. »

En tout état de cause, que l’on veuille revivre cette saison comme si on y était avec des récaps poussés pour chaque match de playoffs jusqu’aux Finales, ou qu’on ait simplement envie de picorer quelques informations par-ci par-là, ce bouquin très complet offre un panorama vaste et riche en informations. De quoi se lancer dans une série, et proposer sous le même format, d’autres saisons. Des années 90 ou autres ?

« Ça va dépendre de beaucoup de choses. Est-ce qu’il y a de la demande ? Est-ce qu’on aura rempli les objectifs de vente ? J’ai la motivation pour le faire mais est-ce que j’aurai le temps, car ça demande beaucoup de temps si on veut faire les choses sérieusement. On m’a déjà demandé de faire telle ou telle année. Si je devais continuer ce genre de projets, je pense que je resterai dans les années 90, et pourquoi pas, petite exclu, je pense que ce serait 1995-96 pour retracer le deuxième « three-peat » de Jordan, et donc commencer par 95-96. »

NBA 1998/99 – L’histoire folle d’une saison historique
Auteur : Anthony Saliou
Editeur : Amphora
480 pages
Prix : 22 euros

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités