Steve Kerr peut doublement s’en vouloir ce soir. Le premier regret vient évidemment de la contre-performance de ses joueurs face à Dallas dans un match qui aurait pu les rapprocher un peu plus des Texans, 6e à l’Ouest.
« C’était le plus gros match de la saison, et la rencontre était pliée avant même qu’elle ait débuté. Notre niveau d’intensité et de rigueur n’étaient pas là ce soir. Dallas nous a sauté à la gorge comme s’il s’agissait d’un match de playoffs, nous avons abordé le match comme si c’était une rencontre amicale. Et c’est de ma faute, je suis le coach et mes joueurs n’étaient pas prêts » pestait ainsi le technicien de la Baie.
Le second regret pour l’entraineur vient de ce qu’il a annoncé avant la rencontre. Les Warriors ne se sont en effet pas entraînés depuis le 8 avril !
Il serait facile de faire le rapprochement entre cette défaite, la victoire étriquée contre Sacramento dimanche et ce manque d’entrainement. Rappelons toutefois que les hommes de Steve Kerr avaient enchainé les trois meilleurs semaines de leur saison avant le match contre Sacramento, remportant sept de leur dix derniers matchs.
« Ça vous permet de recharger les batteries mais… »
« Nous étions tous exténués après le retour de notre dernier road trip, » expliquait Steve Kerr avant la rencontre. « Ça vient de la nature de ce voyage avec beaucoup de déplacements, des arrivées tardives, etc. Mais aussi une fatigue mentale et physique pour les joueurs, pour le staff après une saison compliquée due à tous les protocoles Covid. Et je pense que ce changement de routine nous a fait du bien. Les joueurs ont bien répondu, ça leur a donné un second souffle. »
Steve Kerr avoue cependant volontiers que ne pas s’entraîner n’est pas une solution durable. « Ça vous permet de recharger les batteries mais vous ne pouvez pas faire ça pendant toute la saison. Les gars ont besoin de bosser, mais vous pouvez choisir vos opportunités pour leur donner plus de repos. »
Après la correction reçue cette nuit, il serait surprenant de voir les Warriors continuer sans entraînement. La décision de Steve Kerr met toutefois en lumière le numéro d’équilibriste auquel les entraineurs NBA doivent se soumettre, en particulier lors de cette deuxième partie de saison avec un calendrier surchargé et des équipes qui se battent pour accrocher les playoffs, le « play-in » ou même l’avantage du terrain pour les meilleures.