« Ils auraient pu le faire il y a un ou deux ans, je n’aurais pas été surpris. » En se référant à Ryan Saunders, qui a connu le même destin que lui chez les Wolves, Lloyd Pierce dit comprendre la nature du fameux « business » de la grande ligue qui fait qu’un coach NBA peut se retrouver sur un siège éjectable quasiment du jour au lendemain.
« Mais tu veux toujours plus en tant que coach… », regrette l’ancien technicien des Hawks. Plus de temps pour développer une équipe de jeunes qui a affiché des promesses mais qui peine pour le moment à passer un cap.
Déléguer les relations
Interrogé par SiriusXM NBA Radio, Lloyd Pierce est revenu sur la relation qu’il entretenait avec ses joueurs.
Des relations qui ont visiblement largement motivé son licenciement. L’ancien assistant des Grizzlies et des Sixers commence par rappeler que l’une des propriétés a toujours été le « développement général » des joueurs qu’il avait sous sa responsabilité. Même sans forcément que lui-même soit au cœur de ces relations.
« Je ne voulais pas être ami avec tout le monde. Je ne voulais pas être leur meilleur ami. Avec mon staff, j’ai mis chaque assistant coach avec les joueurs. Un certain nombre de mes assistants coaches avaient la responsabilité d’un certain nombre de joueurs. »
Cet travail délégué se matérialisait dans les sessions vidéos ou dans les préparations d’avant-match. « Ce sont eux qui étaient chargés d’avoir des relations privilégiées », assure Lloyd Pierce. « C’est en gros ainsi que cela fonctionne dans chaque équipe NBA, sur la manière dont vous répartissez les tâches et les responsabilités. »
Trancher dans les rotations
L’ancien coach prend l’exemple de De’Andre Hunter récemment nommé au « Rising Stars Challenge ». Dans ce cas, il allait d’abord féliciter son ex-assistant Matt Hill, qui travaille avec le jeune ailier.
En revanche, lorsque les choses tournent moins positivement… « Pour chacun de nos gars, et je ne veux pas pointer du doigt Trae (Young) et en faire une affaire plus importante que ça, mon travail est de prendre tous les coups. » Parce que comme il le dit, c’est lui qui doit décider de sortir un joueur du match, y compris lorsque l’intéressé n’y est pas favorable. « Je suis le gars qui doit lui dire de faire davantage tourner le ballon. Ce ne sera pas une relation favorable. Je dois faire ces choix. »
Lloyd Pierce rapporte qu’en début de saison, il a dit à ses joueurs que dix d’entre eux seraient heureux tout au long de l’année et que cinq autres le seraient beaucoup moins, parce qu’il ne pouvait pas faire jouer 15 hommes en permanence. Mais encore une fois, son boulot n’était pas « d’être amis » avec tout son effectif.
« Mon boulot est de faire en sorte qu’ils me comprennent, me respectent et qu’ils sachent que j’ai un plan et une vision, et que je dois les amener à le mettre en œuvre » conclut-il.