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Keyon Dooling, l’assistant qui murmure à l’oreille du Jazz

Après sa carrière NBA de 13 saisons, Keyon Dooling a enfin trouvé une place d’assistant coach du côté d’Utah, auprès de son ancien entraîneur à la fac de Missouri.

A la retraite une première fois en 2012, après avoir été laissé libre par les Celtics, Keyon Dooling avait finalement replongé pour une pige à Memphis en 2013. Assigné en G League, le meneur vétéran avait réussi à disputer 7 matchs en NBA avant de raccrocher les baskets pour de bon.

A 32 ans, Dooling avait probablement encore quelques bons services à rendre avec son expérience et sa réputation, justifiée, d’excellent coéquipier. Mais c’est mentalement que ça ne tenait plus. Abusé sexuellement durant sa jeunesse, Dooling a fait une dépression nerveuse.

« Je lui ai dit que j’étais partant le lendemain »

Après avoir longtemps été impliqué avec le syndicat des joueurs en NBA, Dooling est devenu « life coach » pour démarrer sa reconversion, en travaillant précisément sur l’aspect mental de la vie auprès de nombreux joueurs. Mais Dooling visait en fait autre chose…

« Peut-être que c’est moi qui me fais des films, mais je n’obtenais pas d’opportunités. Je ne recevais aucune attention dans un domaine où je suis un expert. Je me suis dit que c’était peut-être à cause de la manière avec laquelle j’avais arrêté ma carrière. Mais la manière dont ça s’est fini pour moi m’a permis de devenir la personne que je suis maintenant, et d’avoir l’influence que je peux avoir sur les autres. »

Si la possibilité d’entrer dans un coaching staff ne pointait toujours pas le bout de son nez, c’est surtout à cause d’un malentendu. Que ce soit Erik Spoelstra du côté de Miami, ou Doc Rivers du côté de Boston (à l’époque), il y avait un intérêt. Mais pas de volonté explicite.

« J’ai apprécié mon travail autour de la santé mentale et le bien-être avec le syndicat des joueurs. J’ai eu la chance d’aider et d’influencer beaucoup de gens, tout en restant autour du sport. Mais quand Quin, mon coach à la fac, m’a appelé pour me dire qu’il y avait une opportunité possible. Je savais que c’était quelque chose que je devais saisir. J’ai toujours voulu travailler dans le coaching et c’est ce que je veux faire pour les vingt ou trente prochaines années de ma vie. »

Sept longues années après avoir quitté la Ligue, Dooling a donc reçu un coup de fil inattendu, mais ô combien apprécié de la part d’une vieille connaissance. Sa décision ne s’est pas fait attendre…

« Quand Quin m’a appelé et qu’il m’a demandé si j’étais intéressé, j’ai dû regarder mon téléphone et me pincer pour me demander si c’était vraiment en train de m’arriver », avoue Dooling dans le Deseret News. « Je lui ai dit que j’étais partant le lendemain. C’était une occasion sur laquelle il fallait que je saute. Un truc que je convoitais depuis un moment. »

Un soutien moral pour les joueurs

En intégrant le staff du Jazz, Dooling apporte à la fois son expérience de joueur, mais plus encore, son expérience d’homme. Une expérience riche après avoir réussi à surmonter un tel traumatisme.

« Une des plus grandes qualités de Keyon sont ces années dans la Ligue et les situations qu’il a vécues au sein des différentes équipes qu’il a connues », confirme Snyder. « Je savais qu’il allait être bon quand on l’a amené, mais il a dépassé mes attentes. »

Grand communicant et fin psychologue, Dooling rentre parfaitement dans le moule qu’a mis en place Snyder depuis ses débuts à Salt Lake City en 2014. Dans l’Utah, on se dit les choses en face et on fait marcher la démocratie participative à plein régime.

Une anecdote rapportée par JJ Redick, son coéquipier à Orlando, en dit long sur l’apport de Dooling auprès des joueurs. Un apport invisible pour l’oeil extérieur, mais essentiel pour le bon fonctionnement d’un groupe en interne.

« Je me souviens d’un match en particulier ma saison rookie. J’étais dans la rotation depuis plusieurs matchs et j’avais réussi à enchaîner quelques bons matchs d’affilée. Et j’avais réussi une bonne première mi-temps face aux Kings. Je revenais vers le banc et il m’a dit : tu sais quoi, je pense que tu vas y arriver. Je lui ai demandé de quoi il parlait. Il m’a répondu : tu vas faire beaucoup de p***** de fric dans cette ligue. Il a toujours été ce gars qui soutient les autres. »

« Je ne pouvais retrouver ça nulle part ailleurs »

Tenu éloigné des parquets pendant trop longtemps, à son goût, Keyon Dooling les a retrouvés cette saison avec le plus grand plaisir. A défaut de pouvoir encore enfiler le short, il a renoué avec des sensations perdues depuis un bail.

« Je n’avais pas réussi à retrouver aucune des sensations que tu peux avoir quand tu entends la foule hurler après un 3-points ou un stop défensif, ou entendre les sons d’un vestiaire, le bruit, les blagues, les rires, le sérieux aussi. Toutes ces émotions différentes que le basket apporte. Je ne pouvais retrouver ça nulle part ailleurs. »

Après avoir jeté tous les playbooks qu’il avait jusque là emmagasinés dans l’espoir de les remettre en application dans sa propre carrière de coach, Keyon Dooling profite à fond de son opportunité chez le Jazz. Et pourquoi pas, un jour prochain, sera-t-il à son tour à la tête d’un coaching staff ?

« Je veux que les joueurs voient que l’on peut être professionnel non seulement en tant que joueur mais en tant que coach. Ça leur donne une image de ce qu’ils peuvent potentiellement faire un jour aussi. Beaucoup de nos joueurs veulent rester autour du sport pour toujours, donc j’essaie de montrer un bon exemple pour eux. »

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