Joe Ingles l’a parfaitement servi sur le « pick-and-roll », Rudy Gobert s’est élevé à deux bons mètres du panier et il est allé écraser un énorme dunk. En chemin vers le cercle, il a croisé la route de Giannis Antetokounmpo qui n’a pu qu’accepter la vengeance du Français, sur lequel il avait dunké il y a quelques années à Milwaukee.
À l’image du poster dunk de la soirée, Utah n’a pas fait dans la dentelle cette nuit pour s’imposer une deuxième fois cette saison face aux Bucks, et poursuivre une série en cours de six victoires. Il n’a fallu que quelques possessions pour comprendre que le Jazz allait vivre une belle soirée. Il n’y a qu’à voir l’entame de partie de Joe Ingles, marquée par trois tirs primés de suite avant que l’Australien ne serve Rudy Gobert sur cette fameuse action, histoire de donner le ton pour la suite.
Joe Ingles prend feu d’entrée de jeu
En l’absence de Mike Conley, alors que son homologue Jrue Holiday manque également à l’appel en face, le gaucher passe sa soirée soit à convertir derrière l’arc, soit à donner des bons ballons, principalement vers son pivot. Son grosse adresse (7/9 final de loin dont 4 dès le premier quart-temps) lui permet d’égaler un record en carrière au « scoring ».
Il n’est pas le seul à briller ce soir. Moins heureux de loin, Jordan Clarkson poursuit sa campagne de moins en moins discrète pour le titre de meilleur 6e homme de l’année en apportant encore un vrai coup de jus à l’attaque de son équipe. Ses shoots extérieurs rentrés dès son arrivée sur le parquet permettent à Utah de prendre ses distances (33-24) une première fois.
Son coéquipier de la ligne arrière, Donovan Mitchell, est moins heureux avec son tir. S’impliquant dans les autres catégories statistiques, le meilleur marqueur de l’équipe est dans un mauvais soir niveau adresse, à l’instar de Bojan Bogdanovic, mais il va chercher la moitié de ses 26 points sur la ligne des lancers-francs.
À la traîne au score, les Bucks souffrent principalement en défense. Mais leur attaque fait une drôle d’impression, à l’image de Giannis Antetokounmpo limité à seulement… 2 points inscrits avec trois tirs tentés en première période. La faute à la défense collective d’en face, et surtout au gros travail individuel de Royce O’Neale qui « piège » régulièrement le Grec au poste. Giannis Antetokounmpo est à la peine, à l’instar de sa passe envoyée dans les pieds de Pat Connaughton en contre-attaque.
Le réveil en vain de Giannis
Heureusement pour les Bucks que Brook Lopez est dans un bon soir offensif, tout comme Bobby Portis qui montre de belles choses dans son jeu au poste. Malgré ses intérieurs, Milwaukee boit la tasse et rentre au vestiaire en étant largement mené (69-52). La seconde période est marquée par le réveil spectaculaire de Giannis qui, gavé de ballons au poste, va cesser de s’embarrasser avec O’Neale en allant dunker encore et encore.
Ce regain de forme n’a pourtant qu’un impact limité sur le score. L’écart grimpe même jusqu’à une vingtaine d’unités et se stabilise finalement jusqu’au bout autour de la dizaine de points. Car les visiteurs ne parviennent notamment pas à contrôler l’activité intérieure de Rudy Gobert, qui termine logique leader de son équipe au rebond, secteur dans lequel Milwaukee a souffert.
Dans le quatrième quart-temps, c’est encore le Français qui arrache un rebond offensif pour remettre dedans, avant que ce diable de Jordan Clarkson ne le serve parfaitement sous le cercle pour un nouveau dunk. Utah n’est jamais vraiment inquiété dans cette partie et s’impose naturellement.
Meilleure équipe de la ligue, le Jazz (21v-5d) s’offre ainsi une 17e victoire… en 18 matches avant de recevoir le Heat la nuit prochaine. Les Bucks (16v-10d) terminent leur « road trip » à Oklahoma City dimanche.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.