Un soir après en avoir pris 34 dans les gencives à Brooklyn, le Jazz a de nouveau mordu la poussière, et de manière bien décevante encore, face aux Knicks d’un Austin Rivers en fusion et d’un grand Julius Randle.
On dit, de manière bien décevante, car le Jazz a longtemps mené la danse au Madison Square Garden, comptant jusqu’à 18 points d’avance, avant de craquer en deuxième mi-temps, encaissant 68 points, contre 44 marqués.
« On était parti très fort et on jouait de la bonne manière, on défendait… et puis, on a perdu notre concentration », a regretté Quin Snyder dans le Salt Lake Tribune.
Le pire dans cette histoire, c’est que le Jazz est une équipe de vétérans, habituée à ce genre de scénarios, et se reposant normalement sur une assise défensive solide. Vieux routier s’il en est, Mike Conley Jr. avait pour le coup du mal à digérer ce vilain revers, le deuxième de suite.
« On savait à quoi s’attendre en troisième quart. On savait qu’ils allaient revenir agressifs et on a laissé notre attaque, et nos tirs ratés, dicter notre niveau d’énergie, notre sentiment d’urgence, ce qu’on ne peut pas faire. Jamais. On peut tous avoir des mauvaises soirées au tir, mais on ne peut pas laisser ça dicter qui on est défensivement, ou nous détourner de ce qu’on doit faire pour gagner. »
« On peut résoudre le problème et on va le faire »
Avec 15 balles perdues et 60 points encaissés dans la peinture, notamment par le puissant Randle, le Jazz s’est clairement vu arrivé trop tôt. À égalité avant le « money time », c’est alors Austin Rivers qui a fait des siennes, avec 14 points d’affilée pour repousser les efforts, trop peu trop tard, des joueurs d’Utah.
« Il a rentré des tirs difficiles et contestés », admettait Quin Snyder après le match. « Mais quand on a eu des ratés défensifs, quand on s’est perdu dans les rotations, il a obtenu des tirs grands ouverts. »
Et c’est là l’histoire de ce début de saison pour le Jazz. De très bons passages d’un côté de la balance, mais aussi de très mauvais. Pour garder le rythme des cadors de l’Ouest, il va vite falloir rectifier le tir, ce dont est bien conscient Donovan Mitchell.
« On doit simplement se regarder dans le miroir. Je vous en ai déjà parlé, quoi, déjà cinq fois cette saison. On doit avancer et s’y mettre une fois pour toutes, que ce soit défendre plus dur ou mieux prendre soin du ballon, peu importe. On doit s’y mettre. C’est tout ce que je peux dire. »
L’arrière All-Star du Jazz ne veut pas céder à la panique non plus. Il prévient d’ailleurs les fans d’Utah de ne pas tirer sur la sonnette d’alarme si tôt dans la saison. Donovan Mitchell reste persuadé que ses coéquipiers et lui vont trouver les solutions en temps et en heure.
« On a tendance, les fans et notre groupe, à s’emballer avec ce début de saison à 4 victoires et 4 défaites. Si on continue à être déprimé et déçu, ça ne va pas changer. Je ne dis pas qu’on s’attend à ce que ça se mette en place tout seul, on sait qu’on doit travailler. Mais en fin de compte, on sait qu’on va le faire, il s’agit juste de savoir quand. On a joué huit matchs et je reconnais que ce n’étaient pas les huit meilleurs matchs de notre histoire. Mais on peut résoudre le problème et on va le faire. »