Fred VanVleet rend hommage à DeMar DeRozan, pionnier sur la santé mentale en NBA

Avec 27 points contre les Raptors, DeMar DeRozan a brillé dans la victoire des Spurs face à son ancienne franchise. De quoi recevoir les compliments de Kyle Lowry et Nick Nurse.

Mais avant la rencontre déjà, Fred VanVleet avait souligné l’importance de l’arrière dans le monde de la NBA. Pas uniquement pour ses performances ou ses participations au All-Star Game, mais pour avoir été le premier à parler d’un sujet tabou dans la ligue et dans le sport en général : la dépression.

« Il a changé un business qui pèse plusieurs milliards de dollars », rappelle le champion 2019 à The Star. « En parlant de ça ouvertement, il a quasiment tout changé. C’est une évidence que désormais les joueurs sont plus à l’aise pour en parler. Son impact, qu’on ne peut pas mesurer, restera important pour la ligue, les joueurs, les coaches. C’est DeMar DeRozan et pourtant, comme tout le monde, il lui arrive des merdes. »

« Un sacré courage et du cœur »

Si c’est Kevin Love, avec son texte sur sa crise de panique en plein match et son travail ensuite, qui est devenu le visage du combat pour parler de la santé mentale en NBA, l’intérieur des Cavaliers s’était inspiré de la prise de parole de DeMar DeRozan et l’avait publiquement salué en 2018.

Ce dernier, en avouant souffrir de dépression et de solitude, avait assuré ne « pas avoir honte » de cette maladie qui prenait parfois le dessus.

« Cela demande un sacré courage et du cœur de faire ça », poursuit Fred VanVleet. « Et ça m’a aidé dans ma vie personnelle, à être à l’aise avec certaines choses. Cela m’a ouvert les yeux sur des choses dont j’étais ignorant. C’était spécial pour lui de faire cela et c’est encore plus important désormais, avec la pandémie. La santé mentale des gens a été mise de côté, et on devrait s’en occuper davantage et garder ça sur le devant la scène. »

Et si les deux joueurs n’ont partagé que deux saisons ensemble, le joueur de San Antonio a profondément marqué celui de Toronto, qui commençait alors sa carrière.

« Il est un des gars essentiels dans ma carrière, sur et en dehors du terrain », conclut-il. « Il m’a donné énormément de savoir, d’amour vache. J’ai tellement appris en le regardant, en le voyant au quotidien se préparer, s’entraîner, travailler et jouer soir après soir. J’ai énormément de respect pour lui. »