C’est finalement peut-être la clé de la réussite du Jazz, la complicité et la complémentarité du tandem Conley-Mitchell. Les deux sont de très bons défenseurs, mais c’est en attaque qu’il y a du boulot. Le premier, arrivé de Memphis il y a 18 mois, n’a pas encore trouvé ses marques, et la priorité est donc de travailler sur cette relation avec le “franchise player”. Car Donovan Mitchell a besoin du ballon, et il peut aussi créer du jeu.
“Je pense que notre expérience dans la bulle nous a clairement aidés. Simplement parce que ça nous a permis de voir où l’autre aime avoir le ballon dans des situations différentes” explique Donovan Mitchell dans le Deseret News. “On ne pouvait pas vraiment le faire pendant la saison car Mike était blessé, et on a pu le faire dans la bulle. On a trouvé des solutions pour jouer ensemble, et ça nous aide déjà.”
Don et moi, on se battait parfois pour savoir qui devait monter la balle
La solution est simple : Mike Conley Jr. doit apprendre à jouer sans ballon, et ne pas rester statique en attaque. À Memphis, il dirigeait le jeu. À Utah, il y a beaucoup de “playmakers”, qu’il s’agisse de Donovan Mitchell donc, mais aussi de Joe Ingles ou même Jordan Clarkson.
“Je pense que cela nécessite du travail pour en arriver là. Vous savez, Don et moi, on se battait parfois pour savoir qui devait monter la balle” raconte Mike Conley Jr, qui reconnaît qu’il avait tendance à forcer et à trop chercher la passe décisive, alors qu’il pouvait lâcher la balle, et se comporter comme un deuxième arrière.
C’est d’ailleurs ce qu’on a vu face aux Suns où Mike Conley Jr. a profité des écrans de Rudy Gobert pour faire du catch-and-shoot sur des passes de… Donovan Mitchell. Et il apprécie ce nouveau rôle.
“J’aime beaucoup ça. Je pense qu’on est bien meilleur alors que le début de saison approche. Dès que Donovan a la balle, je vais simplement dans le corner, et il cherche à créer. Il est tellement altruiste. Quand on profite de telles passes, c’est si facile de sortir d’un écran, et si je suis démarqué de shooter. Si ce n’est pas possible, c’est à moi de créer, et vice versa, c’est à Don de sortir des écrans, ou à Joe et Bojan. On a tous ça en tête chez les arrières.”