Comme chaque année, Basket USA propose une présentation de la saison NBA et des 30 franchises sous la forme d’un compte à rebours, de la 30e place à notre favori pour le titre de champion NBA. Après Cleveland, on reste à l’Est avec des Pistons en pleine reconstruction.
Il y a 18 mois les Pistons disputaient un premier tour de playoffs face aux Bucks, et aujourd’hui l’équipe est déjà en pleine reconstruction, prête à se battre pour éviter de terminer dernière de la NBA.
Arrivé de Toronto avec le statut de Coach Of The Year, Dwane Casey était très ambitieux et le revoilà embarqué dans une phase de formation avec un effectif très jeune où Derrick Rose et Blake Griffin font figure à la fois de vétérans fragiles. Et pourtant, ils ne sont pas si âgés, et le meneur est même productif comme sixième homme. Mais les deux hommes n’ont jamais gagné le titre et il n’est pas certain qu’ils soient prêts à jouer longtemps les nounous.
BLAKE GRIFFIN, DERRICK ROSE ET LA « CLASSE BIBERON »
Car autour d’eux, c’est le vide, ou plutôt l’inconnu. Pendant la saison, la franchise s’était déjà débarrassée d’Andre Drummond, Reggie Jackson et Markieff Morris. Cet automne, le nouveau GM, Troy Weaver, qui arrive du Thunder, a poursuivi ce grand ménage en laissant partir Luke Kennard, qui n’était pas si vieux, mais aussi Christian Wood, Tony Snell et Bruce Brown. C’est à peu près ce qui se faisait de mieux dans l’équipe, et à la place, on voit débarquer une révélation de la « bulle » (Jerami Grant), des seconds rôles corrects (Mason Plumlee, Delon Wright et Wayne Ellington) et des jeunes revanchards (Josh Jackson et Jahlil Okafor). « J’ai annoncé en arrivant ici qu’on allait restaurer. Ce fut la méthode des grandes équipes de Detroit, leur mentalité. Elles étaient agressives, toujours offensives » avait prévenu Troy Weaver, et on doit lui reconnaître que Detroit a animé la courte free agency.
À leurs côtés, on trouve donc toujours Blake Griffin et Derrick Rose mais aussi Sekou Doumbouya et Svi Mykhailiuk déjà présents la saison passée. À ça, il faut ajouter quatre rookies : le Français Killian Hayes, Isaiah Stewart, Saddiq Bey et le Lituanien Deividas Sirvydis. Troy Weaver assure qu’ils ont un point commun : une forte personnalité.
« C’était une énorme cuvée pour les joueurs avec cette ADN, à fort caractère. C’est ça qu’on voulait recruter. En abordant la Draft, le coach et moi, on cherchait une certaine mentalité, un état d’esprit précis. Ces quatre joueurs incarnent ce qu’on veut que les Pistons deviennent. »
LES GRIZZLIES COMME MODÈLES ?
À l’arrivée, ça donne l’un des effectifs qui offre le moins de certitudes dans toute la NBA, mais Troy Weaver a été formé au Thunder avec Sam Presti, et il a une idée en tête. Il fallait dégraisser et se débarrasser du maximum de contrats gênants pour construire un vrai projet. Le tout en s’appuyant sur des joueurs d’expérience de tous âges, comme le duo Griffin/Rose et les deux anciens Nuggets, Grant/Plumlee.
L’ensemble rappelle les Grizzlies de la saison passée, et on a vu que ça pouvait faire des étincelles et bousculer l’ordre établi. Le problème, c’est qu’il n’y a pas de Ja Morant, de Jaren Jackson Jr ou de Jonas Valanciunas. C’est à dire une colonne vertébrale solide et efficace. À Dwane Casey de trouver cette assise, et ça pourrait ressembler au trio Hayes-Grant-Griffin mais ça reste fragile, avec toujours Derrick Rose comme joker pour apporter une étincelle. Sans oublier qu’Andre Drummond n’est plus là pour apporter son habituel « double-double » (au minimum !) et il y a une place à prendre pour Jahlil Okafor ou Mason Plumlee.
À l’arrière, Wayne Ellington connaît bien la franchise, et il peut être le shooteur attitré pour écarter le jeu, voire débuter. Mais ça reste faiblard par rapport à la concurrence.
À l’aile, on aura bien sûr un œil sur Sekou Doumbouya dont le talent est immense, mais qui a besoin d’être cadré et encadré. Il sera en concurrence directe avec Jerami Grant avec qui il partage ce même profil d’avaleur d’espace. On lui souhaite que la présence de Killian Hayes lui permette de répondre aux attentes (élevées) de ses dirigeants.
LES MOUVEMENTS DE L’ÉTÉ
Arrivées : Killian Hayes, Saddiq Bey, Isaiah Stewart, Dzanan Musa (Nets), Jahlil Okafor (Pelicans), Mason Plumlee et Jerami Grant (Nuggets), Delon Wright (Mavs), Wayne Ellington (Knicks)
Départs : Bruce Brown (Nets), Luke Kennard (Clippers), Tony Snell (Hawks), Christian Wood (Rockets)
LE JOUEUR À SUIVRE : JERAMI GRANT
Il n’était même pas titulaire il y a un an aux Nuggets, et le voilà qui pourrait devenir le leader d’une franchise ! On pensait qu’il allait d’ailleurs rester aux Nuggets avec un beau contrat, mais il a préféré opter pour le challenge proposé par Detroit. Comme il l’a expliqué, c’est essentiellement pour une question de rôle et de responsabilités. À 26 ans, l’ancien dunkeur du Thunder a franchi un cap dans la « bulle », et il doit désormais confirmer.
Pour briller à nouveau en playoffs, il faudra patienter, et c’est donc une situation idéale pour récupérer du temps de jeu, des responsabilités et des « ticket shoots ». Sans doute qu’il sera plus au large qu’auparavant puisqu’il devra laisser de la place à Blake Griffin. Alors que leur complémentarité ne saute pas forcément aux yeux.
MOYENNE D’AGE : 24,9 ans
MASSE SALARIALE : 117 millions (22e sur 30)
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