Il y a les larmes de joies de Dwight Howard, et il y a celles d’Erik Spoelstra, mélange de tristesse, de déception, de fatigue, venues se déverser en conférence de presse sans qu’il ne puisse y faire grand-chose. « Je ne suis pas comme ça normalement » a-t-il tenu à souligner. Mais les nerfs ont tout simplement lâché pour l’entraîneur.
« Je pense à toutes ces expériences cette année, la bulle, l’éloignement de la famille, des enfants, de ma femme. Et connaître cette aventure qu’on n’imaginait pas » liste-t-il sans oublier la raison principale de ces sanglots. « On pensait vraiment qu’on allait forcer un Game 7. Je ne sais même pas comment expliquer ces émotions. »
L’élégance naturelle de celui qui est devenu le huitième coach le plus victorieux de l’histoire des playoffs l’avait quand même poussé, dans ce moment difficile, à saluer en préambule les Lakers. « C’était super de partager la scène avec eux, félicitations à eux, ils l’ont mérité. »
« Il m’a fallu quelques minutes pour me reprendre et savoir même quoi dire à l’équipe. Personne n’avait imaginé ça. »
Miami avait également mérité sa place en finale, mais l’adversaire était trop fort pour aller jusqu’au titre. D’où ce sentiment partagé entre déception et fierté.
Le coach a mis à l’honneur le compétiteur Jimmy Butler, le guerrier Goran Dragic qui n’aurait jamais dû jouer, les jeunes stars Tyler Herro et Bam Adebayo, et globalement tout ce groupe qui a déjoué les pronostics.
« On a un groupe très fier, très compétitif, très sincère, très connecté, et je crois qu’aucun d’entre nous n’était prêt pour ça. Il m’a fallu quelques minutes pour me reprendre et savoir même quoi dire à l’équipe » détaille ainsi l’entraîneur de Miami. « Personne n’avait imaginé ça. Les gars ne sont pas au top, comme vous pouvez l’imaginer. Mais quel magnifique groupe. Des gens vraiment incroyables. Ces souvenirs qu’on partage vont au-delà du basket. Aussi décevante que soit la défaite, ces moments, ces souvenirs, toute cette expérience sont des choses qu’on va tous garder pour le reste de nos carrières et de nos vies. »