Pas le plus médiatisé des joueurs français évoluant en NBA, Adam Mokoka n’en reste pas moins une vedette dès qu’il revient à Cergy, dans le Val-d’Oise. De retour « chez lui » depuis maintenant deux mois, l’arrière de 22 ans était évidemment présent à l’occasion de l’Amiral League, une compétition amicale remportée par son équipe et dont il a été élu MVP grâce à ses 18 points marqués en finale.
Pour Basket USA, Adam Mokoka est revenu longuement sur sa première année disputée aux États-Unis, entre NBA et G-League. Bien qu’il se soit terminé prématurément, cet exercice 2019-20 a été abordé de la meilleure des façons par le rookie non-drafté des Bulls, titulaire d’un « two-way contract » et qui a su faire parler de lui à plusieurs reprises grâce à ses performances. Au point de convaincre ses dirigeants de le conserver ?
ADAM MOKOKA, FROM CERGY TO CHICAGO
Adam, quel bilan tirez-vous de votre première saison en NBA ?
« Je dirais que je suis plutôt content de moi par rapport à la progression que j’ai connu en G-League et en NBA. J’ai pu me développer de deux manières différentes car je n’ai pas eu le même rôle dans les deux équipes. Dans le contenu, je suis donc content et satisfait de moi, même si c’est dommage que la saison se soit arrêtée brusquement. »
Quel a été le moment fort de votre exercice 2019-20 ?
« Le moment qui a fait le plus parler, c’est évidemment ma performance face aux Pelicans, avec mes 15 points en cinq minutes. Mais d’après moi, mon moment fort a eu lieu après le All-Star Break quand j’ai enchaîné cinq rencontres avec du temps de jeu. Il y a également eu la signature de mon premier contrat avec les Bulls même si j’avais pu m’y préparer en amont car je savais déjà que ça allait se faire après la Draft. C’est pour ça qu’à mes yeux, le moment fort de ma saison c’est vraiment ma période post-All Star Weekend parce que je suis revenu avec un tout nouvel état d’esprit. »
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Quand le coach fait appel à vous, quel est justement votre état d’esprit ?
« Je me dis que c’est maintenant ou jamais, que c’est le moment de mettre à exécution les choses que j’ai assimilées auparavant. C’est cette mentalité que j’ai développé à partir du All-Star Break. Je me mets volontairement une énorme pression sur les épaules pour franchir certains paliers. Je me dis que chaque match peut être le dernier pour moi donc je fais en sorte de défendre comme jamais, de ne pas hésiter en attaque, de ne rien forcer et de toujours prendre les bonnes décisions. D’être moi, tout simplement. Lorsque l’on travaille énormément, il ne faut pas avoir peur de le reproduire quand c’est le moment et c’est ce que j’essaie d’appliquer. »
« La G-League ? Une étape importante dans ma progression. »
Avez-vous ressenti qu’un déclic s’était opéré à partir du All-Star Weekend ?
« Oui, j’étais vraiment un autre joueur sur le parquet. Plus qu’une question de travail, ça a surtout été une question de prise de conscience. Le déclic a été avant tout mental : j’ai compris qui j’étais et ce que je pouvais apporter à ma franchise. Travailler, je l’ai toujours fait et je le ferai toujours. Mais comme j’ai découvert une nouvelle équipe, une nouvelle ligue, un nouveau pays et une nouvelle culture, il a fallu que je m’adapte. Aussi bien à la NBA, où je ne jouais pas beaucoup, qu’à la G-League, un championnat où il y a beaucoup de diversité en termes de joueurs, de styles de jeu et de niveau. Après le All-Star Break, j’ai donc pris du recul sur ma première partie de saison et j’ai compris que je devais me surpasser. »
La G-League, vous l’évoquez et on y vient justement. Quel regard portez-vous sur cette expérience ?
« À la base, j’avais des a priori sur la G-League. Ce n’était pas quelque chose qui m’intéressait forcément. Mais, compte tenu de la forme de mon contrat, j’ai finalement trouvé que c’était intéressant, que ça me permettrait de me développer davantage, de m’adapter à la NBA, de m’épanouir en attaque, de mieux comprendre certains aspects du jeu ou même d’assimiler certaines règles. Et ça m’a tout simplement permis de jouer pour mettre à exécution tout ce que j’avais appris en Serbie. J’ai beaucoup aimé l’aspect développement de la G-League. Après, je ne me vois pas y rester éternellement car ce n’est pas là que j’ai envie d’être. Mais c’est une étape importante dans ma progression et je le sais. »
N’est-ce pas trop difficile de gérer les différentes allées et venues entre la NBA et la G-League ?
« C’est clair que c’est parfois inattendu. On peut être appelé à n’importe quel moment et j’ai dû m’y adapter car c’est très différent de ce que j’ai pu connaître par le passé. En France, on a un peu ce système avec les espoirs et les pros. Sauf qu’en NBA, les calendriers ne sont pas les mêmes, ils ne sont pas calqués les uns sur les autres. Ce qui veut dire que l’on peut être amené à jouer dans une ville avec une équipe et partir de l’autre côté du pays le lendemain afin d’évoluer avec l’autre. C’est dur mais il faut s’y faire. Physiquement, c’est éprouvant, il y a beaucoup d’avion donc ça nous impose de gérer notre alimentation ainsi que nos temps de sommeil et de récupération. C’est professionnalisant et cette première année va me servir à corriger certaines choses pour la suite. »
« J’ai eu la chance d’arriver à une époque où les résultats n’étaient pas très bons. »
À 20 ans, vous avez fait le pari de partir en Serbie. En quoi ce passage vous a-t-il le plus profité ?
« Ça m’a fait grandir beaucoup plus rapidement. Du jour au lendemain, j’étais livré à moi-même, dans un autre pays et confronté à une autre culture, une autre langue. C’était tout nouveau pour moi, même si je me trouvais à Mega Bemax, le club de mon agence. Mais ça m’a aidé à m’intégrer dans un autre pays, j’ai pu m’y habituer là-bas. Quand je suis arrivé aux États-Unis, je n’étais donc pas complètement perdu, je possédais déjà quelques repères. Seule la dimension était différente par rapport à la Serbie. »
Quel a été l’aspect le plus compliqué à gérer lorsque vous êtes passé de la Serbie aux États-Unis ?
« Trouver ma stabilité personnelle. C’était un peu plus compliqué pour moi car j’alternais entre la G-League et la NBA, donc je n’avais pas qu’une seule équipe contrairement aux autres. Il a ainsi fallu que je sois stable rapidement car ma situation ne l’était pas de base. J’ai dû trouver un juste milieu et c’est sur le moment que l’on apprend beaucoup de choses. »
Avez-vous été intimidé en débarquant dans une franchise aussi historique que les Bulls ?
« Ce n’était pas spécialement intimidant mais plutôt encourageant, valorisant. Là-bas, on sent que l’ère Michael Jordan est encore bien présente, comme s’il était toujours là. Il faut également dire que j’ai eu la chance d’arriver à une époque où les résultats collectifs n’étaient pas très bons et ça m’a enlevé de la pression. Après, pour un jeune joueur comme moi, originaire de Cergy et passé par Gravelines puis la Serbie, c’était forcément quelque chose d’arriver dans une si grosse franchise. »
Parlez-nous de votre intégration…
« En G-League comme en NBA, on avait deux groupes assez jeunes. On s’est donc tous bien entendus et on allait tous dans la même direction car on était un groupe de jeunes du même âge, avec plus ou moins les mêmes délires. Et c’était vraiment cool. En plus, les gars n’étaient pas fermés sur eux-mêmes. Si tu es demandeur, ils t’accueillent et t’intègrent volontiers. Mais si tu préfères rester dans ton coin, personne ne va te déranger pour autant. »
« Pendant la saison, je me suis reposé sur mon tir et sur ma défense. »
La crise liée au Covid-19 a freiné pas mal de joueurs. Vous peut-être plus que d’autres vu que vous commenciez à prendre votre envol…
« Comme je le dis toujours, personne n’a été épargné par le virus donc je ne vais pas être égoïste et dire que ça a ruiné ma saison ou fichu mes plans en l’air. Je préfère positiver en me disant que je termine sur une bonne note. Après, il est évident que ça a été un choc et une déception pour tout le monde, y compris pour moi. Mais ce qui est difficile à gérer actuellement, c’est surtout l’aspect lié à la situation. Aux États-Unis, le nombre de malades n’arrête pas d’augmenter tandis qu’en France, ça s’est un peu calmé. Aujourd’hui, on en vient à se demander si c’est la bonne solution que de retourner là-bas, s’il y aura une seconde vague… Tout un tas de questions qui restent sans réponse, ce qui nous pousse à voir au jour le jour. »
Comment s’est passé votre confinement ?
« Je me trouvais à New York avec Frank [Ntilikina, ndlr] donc on essayait de courir un peu, de faire des exercices et, quand on le pouvait, on se rendait au playground le plus proche. Mais c’était compliqué. C’est arrivé tellement brusquement que notre rythme était lui-même perdu. Du jour au lendemain, notre quotidien était bouleversé. On ne se levait plus pour aller à l’entraînement, on n’avait plus grand-chose à faire. Il fallait trouver un nouvel équilibre, faire attention aux blessures, conserver une bonne alimentation, un bon rythme de vie. C’était dur au début mais on s’est adaptés progressivement. »
Avez-vous travaillé sur quelque chose de précis pendant la pause ?
« Pas vraiment, j’ai fait en sorte de travailler sur tout. C’est vrai que pendant la saison, je me suis vachement reposé sur mon tir car j’ai beaucoup progressé dessus. Là, j’ai essayé de bosser sur ma technique et sur mes fondamentaux, sans pour autant oublier mon shoot évidemment. Mais je me suis surtout concentré sur les choses qui nécessitent de la patience et qui prennent plus de temps que le reste. »
Malgré la distance, les Bulls et vous restez en contact ?
« Bien sûr, de temps en temps on a des réunions d’équipe en visioconférence lorsque des informations tombent à propos du coronavirus. Les coachs restent eux aussi en contact avec nous, ils nous demandent comment ça se passe de notre côté, ils nous transmettent des programmes d’entraînement. Le contact est permanent malgré la distance. »
« Je pense pouvoir devenir un véritable leader défensif avec les Bulls. »
Bien que le projet reste flou, la mise en place d’une seconde « bulle » pour les huit franchises non invitées à Orlando, c’est quelque chose qui pourrait vous intéresser ?
« Totalement. Ça m’offrirait la possibilité de jouer et de montrer tout le travail que j’ai effectué cet été. Ça me servirait en vue de la saison prochaine puisque ça me permettrait d’envoyer un message et de prouver que ce que j’ai réalisé après le All-Star Weekend, ce n’était pas qu’un feu de paille. »
Cela s’apparenterait à une Summer League, quelque chose qui avait fonctionné pour vous il y a un an…
« La Summer League c’était vraiment spécial, tout était nouveau pour moi. C’était une superbe expérience et j’ai beaucoup apprécié. Je n’en tire que du positif, d’autant plus que j’avais laissé une bonne impression à mes dirigeants. C’est pour ça qu’une deuxième « bulle » serait intéressante pour moi. »
Ce sur quoi vous avez le plus progressé en un an, depuis votre arrivée en NBA ?
« Mon tir. Aussi bien dans la forme que dans la prise d’initiative. Je le juge solide mais je ne pense pas pouvoir me reposer dessus. Je dois encore travailler à ce niveau. »
Quels sont justement les aspects que vous devez travailler ?
« Il y en a beaucoup. Je ne souhaite pas me reposer que sur une chose car je m’efforce de devenir polyvalent. Cette année, je trouve que je me suis reposé sur mon tir et ma défense alors qu’avant, j’attaquais plus souvent le cercle. Ce qui est sûr, c’est que ma communication sur le terrain doit s’améliorer. C’est un aspect important car je pense pouvoir devenir un véritable leader défensif avec les Bulls. Il me faut donc communiquer davantage à ce niveau. Offensivement, je dois également travailler sur mon tir en mouvement, mon tir en sortie de dribble, le « catch-and-shoot »… Je dois aussi gagner en régularité, être plus patient, mieux lire et comprendre le jeu, tout en conservant mon agressivité. »
« Je ne veux pas me limiter à un rôle de 3&D sur le long terme. »
Quel est le joueur qui vous a le plus impressionné en NBA ?
« Bradley Beal. Il est hyper professionnel, très propre dans son jeu et élégant à regarder. Il sait ce qu’il fait, ce qu’il doit faire, il ne force rien et joue juste. Le tout à un niveau monstrueux. Il est ultra-complet et peut absolument tout faire en attaque. Il se trouve dans une franchise jeune, qui ne fait pas partie des meilleures, mais il réussit quand même à beaucoup leur apporter. Et je le trouve assez sous-estimé honnêtement, il n’a même pas été All-Star… »
Un autre arrière n’ayant pas été All-Star évolue à Chicago : Zach LaVine. En début d’année, il disait de vous que vous possédiez « l’un des plus jolis tirs de la planète ». En tant que leader offensif des Bulls, fait-il partie de ceux qui ont cherché à vous mettre en confiance et à vous intégrer, à votre arrivée ?
« Tout le monde m’a aidé dans mon intégration mais le fait que lui le fasse davantage, qu’il me conseille et me flatte par rapport à mon tir, ça m’a directement mis en confiance. En dehors des parquets, c’est vraiment un bon gars et je ne dis pas ça parce qu’il s’agit de mon coéquipier. C’est une superstar mais il sait garder les pieds sur terre. Il donne beaucoup de conseils alors qu’il est encore jeune [25 ans, ndlr]. C’est vraiment quelqu’un que j’apprécie et il fait partie de ceux qui m’ont permis de gagner en confiance. »
Votre coach Jim Boylen déclarait, lui, que vous étiez « un joueur coriace, capable de rentrer des tirs, de défendre et qui représente tout ce dont on a besoin à ce poste, dans cette ligue ». Il vous dépeint un profil de « 3&D » mais jugez-vous que ce soit le rôle adapté pour vous en NBA ?
« Ce rôle c’est ma porte d’entrée en NBA et je le sais. Mais je ne veux pas m’y cantonner sur le long terme. Je travaille énormément sur mon jeu et sur beaucoup d’autres aspects liés au basket donc je ne veux pas me limiter à un simple rôle de « 3&D ». Je me définirais plus comme un « combo guard ». Je veux montrer que je suis capable d’être un joueur complet et polyvalent. J’apprécie évidemment le commentaire du coach mais je ne compte pas m’arrêter à ça. Je souhaite que mon travail porte ses fruits. »
De quels joueurs estimez-vous vous rapprocher, dans le profil ?
« Dans le style de jeu, je dirais que je me rapproche d’un Marcus Smart ou d’un Jimmy Butler de ses premières années. Dans la mentalité, ce serait des gars comme Russell Westbrook voire Patrick Beverley. Des joueurs que j’observe beaucoup et dont je m’inspire plus ou moins. »
« Les Bulls souhaitent que je revienne cet été. »
Un nouveau vice-président a récemment débarqué chez les Bulls : Arturas Karnisovas. Avez-vous échangé ensemble depuis son arrivée ?
« On a eu une conversation téléphonique. Il m’a confié que les Bulls étaient contents de mon travail, qu’ils m’appréciaient et que mon profil de « 3&D » leur plaisait beaucoup. Ils sont pressés de me revoir à l’entraînement. En espérant évidemment faire partie de leurs plans dans le futur. »
D’après vous, que manque-t-il aux Bulls pour être en mesure de retrouver les playoffs ?
« Difficile d’y répondre étant donné qu’actuellement, on se trouve dans une période de reconstruction. Quant à moi, ce n’était que ma première année avec l’équipe et je la suivais parfois de loin vu que je n’étais pas tout le temps avec elle. Plusieurs choses doivent prochainement se mettre en place avec l’arrivée de nouveaux dirigeants. Des bases existent et elles devraient rendre l’avenir intéressant. »
Comment envisagez-vous votre avenir, d’un point de vue contractuel ?
« La conversation avec Arturas [Karnisovas] m’a permis de savoir que les Bulls souhaitaient que je revienne cet été et que l’on aviserait ensuite, à partir d’octobre. Pour l’instant, je compte retourner aux États-Unis en août, même si la date exacte n’est pas encore fixée. »
« Les Jeux Olympiques de Paris 2024 font partie de mes objectifs. »
Un mot sur l’Équipe de France. Vous avez connu pas mal de succès chez les jeunes et, à tout juste 22 ans, vous êtes censé représenter l’avenir du basket français. Quel regard portez-vous sur la sélection ?
« La sélection, ce sera toujours un objectif pour moi, je veux y arriver. J’adore la compétition et j’ai toujours cherché à représenter la France depuis petit. C’est quelque chose d’énorme, surtout à l’échelle mondiale. Je garde donc cet objectif en tête et je me tiens prêt à être appelé, pour n’importe quelle échéance. Bien sûr, il va falloir que je continue à travailler et que je sois performant en club mais ça fait partie de mes objectifs. »
Avez-vous pu échanger avec certains joueurs français ou recevoir des conseils de leur part ?
« Je n’ai pas eu l’occasion d’échanger véritablement avec Nicolas Batum, Rudy Gobert ou encore Ian Mahinmi. Je suis de la génération d’après donc j’ai surtout eu la possibilité de discuter avec les plus jeunes, que ce soit Frank [Ntilikina], Sekou [Doumbouya], Timothé [Luwawu-Cabarrot], Elie [Okobo] ou même Guerschon [Yabusele], David [Michineau] et Yakuba [Ouattara] qui ont connu la NBA et avec qui je me suis entraîné récemment. Mais je sais que si j’ai besoin de conseils, les anciens seront là pour moi. Il faut essayer de s’imprégner de tout pour progresser. »
Pour finir, doit-on en déduire que les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont dans un coin de votre tête ?
« Disons qu’il y a beaucoup de chemin à parcourir avant d’y arriver mais ça fait évidemment partie de mes objectifs. Je me dis que j’ai encore quatre ans devant moi pour y arriver, en travaillant tant individuellement que collectivement. »
Propos recueillis à Cergy
LEXIQUE |
Two-way contract : Conçu pour créer une nouvelle passerelle entre la NBA et la G-League, ce type de contrat permet à chaque équipe de s’attacher les services d’un ou deux joueurs supplémentaires, pour les faire évoluer principalement dans leur franchise de ligue de développement affiliée mais aussi jusqu’à 45 jours en NBA. Passé ses 45 jours, la franchise doit alors laisser le joueur en G-League ou lui proposer un vrai contrat NBA.
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.