Pour la première fois depuis son arrivée chez les Warriors en 2014, Steve Kerr ne participera donc pas aux Finals, et encore moins en playoffs. La franchise de Golden State est donc en vacances depuis le 11 mars dernier et ne reprendra la compétition qu’en décembre prochain.
Cette longue parenthèse de neuf mois est parfaite pour réfléchir à la direction à donner aux Warriors pour les années à venir, après une année catastrophe (15 victoires pour 50 défaites).
« J’ai parlé avec Bob Myers (le GM), notre staff et à plein d’autres gens pour évoquer la construction d’un plan », explique le coach à The Athletic. « Mais sans temps devant soi, c’est tellement dur. Là, on a des joueurs qui viennent à la salle d’entraînement, pour travailler individuellement et parler avec les coaches. Avec Mike Dunleavy et Mike Brown, on utilise ce temps pour réfléchir ensemble et déterminer ce qu’on peut mieux réussir. On n’a pas eu beaucoup de temps ces cinq ou six dernières années. Toutes les saisons étaient comme collées ensemble. Là, on a le temps de prendre du recul et d’analyser notre programme. »
« Trouver la bonne culture à mettre en place pour un groupe de joueurs, et pas seulement pour qu’ils soient le plus performant possible, mais aussi pour qu’ils apprécient tout le processus »
Pour l’aider dans cette démarche, Steve Kerr a deux références prestigieuses : Gregg Popovich et Phil Jackson. Ses deux anciens coaches à Chicago et San Antonio.
« Ces deux-là ont eu un profond impact sur moi, non seulement sur mon coaching, mais aussi sur ma vie. J’ai tellement appris d’eux. Je suis davantage en contact avec Popovich, car il coache toujours et je le vois de temps en temps. Popovich et Jackson étaient des gens passionnants, bien au-delà du basket. C’est ce qu’ils partageaient avec tous les joueurs : mettre le basket en perspective et comprendre à quel point c’est important, mais également, en même temps, pas très important. »
Les deux coaches, 16 titres à eux deux (11 pour Phil Jackson, 5 pour Gregg Popovich), ont toujours imposé leurs méthodes et leurs tactiques. Et avec eux, chaque saison ou presque, leurs équipes gagnaient beaucoup de matches et visaient le titre. La culture de la gagne était omniprésente.
« J’ai appris des deux, même s’ils sont différents, l’importance de la création d’une authentique et intéressante culture. Il faut qu’elle nous ressemble. Quand on jouait pour eux, on faisait partie d’un voyage, d’une quête en tant qu’équipe. C’était unique. Chaque jour, on était impatient d’aller à la salle. On adorait chaque étape, des repas avec l’équipe à la communication, car il existait, avec eux, une réelle culture. C’est la clé : trouver la bonne culture à mettre en place pour un groupe de joueurs, et pas seulement pour qu’ils soient le plus performant possible, mais aussi pour qu’ils apprécient tout le processus. C’est ce que je recherche chaque saison. »