Sénatrice, Kelly Loeffler est aussi co-propriétaire du Dream d’Atlanta, en WNBA, et elle s’oppose à l’idée que les joueuses portent à l’échauffement des t-shirts avec les inscriptions « Black Live Matter » devant et « Say Her Name » au dos. À la place, elle suggère qu’on mette le drapeau américain sur les maillots.
« Nous avons tous le droit constitutionnel d’exprimer notre point de vue » écrit cette Républicaine à Cathy Engelbert, la commissionner de la WNBA. « Mais mettre en avant un programme politique en particulier gâche le potentiel du sport et envoie un message d’exclusion. La vérité est que nous avons besoin de moins, et non plus, de politique dans le sport.«
Une lettre qui a provoqué la colère des joueuses d’hier et d’aujourd’hui, qui demandent tout simplement son exclusion. Notamment Candace Parker.
« Il n’y a pas de place pour Loeffler dans la WNBA, une ligue où la minorité est majoritaire » a-t-elle déclaré sur TNT. « Nous avons un certain nombre de personnes qui se sont mises en avant, qui ont écouté, qui ont pris des initiatives et qui ont agi… Et nous avons celles qui ne l’ont pas fait et qui continuent de faire des commentaires et de montrer pourquoi nous sommes toujours dans cette situation. »
Du côté du syndicat des joueuses, un tweet et deux mots :
E-N-O-U-G-H!
O-U-T!https://t.co/XgIS2vRb2X
— WNBPA (@TheWNBPA) July 7, 2020
Très affectée aussi, Layshia Clarendon, ancienne joueuse du Dream. « Je ne peux pas croire que j’aie mis les pieds dans la maison de Kelly et partagé un repas avec elle. En fait, ça fait vraiment mal de voir sa vraie nature. Je ne savais pas pendant que je jouais pour Atlanta qu’elle ressentait cela. Elle était heureuse de posséder une équipe tant que nous restions silencieuses tout en étant performantes. »
Du côté de la WNBA, on a réagi sans évoquer d’éviction. « La WNBA est basée sur le principe d’un traitement égal et juste de toutes les personnes et nous, ainsi que les équipes et les joueurs, continuerons à utiliser nos plateformes pour défendre vigoureusement la justice sociale, » a déclaré Cathy Engelbert. « La sénatrice Kelly Loeffler ne dirige plus la franchise depuis octobre 2019 et n’est plus impliquée dans les activités quotidiennes de l’équipe. »
Une déclaration qui a poussé l’ancienne légende Sheryl Swoopes à réagir et elle estime que la WNBA doit aller plus loin. Un message repris par d’autres joueuses qui attendent des sanctions contre la sénatrice républicaine, qui également soutenu récemment une association anti-LGBT. Baron Davis a même proposé de racheter ses parts.
I will buy her interest !! She gotta go. https://t.co/IZYPcj26xd
— Baron Davis (@BaronDavis) July 8, 2020