Le « Grant Napear Show », comme il se fait appeler sur Twitter, est terminé. Le commentateur de longue date des Kings a été emporté par ses tweets polémiques. Interrogé par le New York Post, Grant Napear est revenu sur cette séquence qui l’a poussé à la démission. L’expression « All Lives Matter », qu’il a posté, ayant mis le feu aux poudres.
Grant Napear se refuse à parler d’une « erreur. Je ne sais même pas quel qualificatif utiliser pour le décrire. » Il assure qu’il ne connaissait pas l’idéologie portée de ces trois mots, utilisés par certains milieux, notamment racistes, dans l’optique de rabaisser la mouvance « Black Lives Matter ».
Il assure en tout cas qu’être associé à une pensée raciste lui « donne mal à l’estomac parce que c’est absolument le contraire de ce que je suis. J’ai 60 ans. Je laisserai aux gens qui me connaissent, toutes races confondues, raconter l’histoire de ma vie et tout ce que j’ai fait pour ma communauté. »
Une relation déjà tendue avec DeMarcus Cousins
DeMarcus Cousins aurait visiblement une toute autre version à proposer. Chris Webber, Matt Barnes et lui ont tous les trois visé le journaliste sur Twitter. L’ancien pivot des Kings a été le premier à allumer la mèche en l’interpellant à propos de la mobilisation en cours aux États-Unis.
Grant Napear y voit la possible conséquence d’une relation qui a toujours été explosive avec le pivot.
« C’était très mouvementé autour du terrain et en dehors. Il avait constamment des soucis, allant jusqu’à des suspensions. C’était une personnalité très instable. J’avais une émission donc je devais parfois être critique envers lui. Je suis certain qu’il n’appréciait pas mes critiques. »
Le commentateur parle donc plutôt d’une vengeance de la part de basketteurs qu’il a souvent critiqués, sa relation avec Chris Webber étant aussi compliquée que celle avec DeMarcus Cousins. Il assure d’ailleurs qu’il s’agit de « deux des athlètes les plus susceptibles » qu’il a jamais côtoyés.
Il se défend d’avoir soutenu Donald Sterling
La polémique actuelle a également fait ressortir un précédent le concernant, lorsqu’il s’était exprimé sur l’affaire Donald Sterling en 2014. Là encore, il se défend d’avoir voulu apporter son soutien au propriétaire des Clippers de l’époque, éjecté de la ligue pour ses propos racistes.
« J’ai dit quelque chose du genre ‘Je ne sais pas si Donald Sterling est raciste, je ne sais pas. Mais je sais qu’il est intéressant de voir que, en tant que propriétaire d’une équipe de basket, il a un GM noir et un coach noir.’ Voilà le contexte de cette conversation. En le lisant dans la presse, j’ai dû demander à des collègues de me rappeler d’où cela venait, parce que cela m’a pris par surprise. Je n’ai jamais défendu Donald Sterling et ce dont on l’accusait. Pas une seule fois. »
Assurant avoir reçu le soutien de collègues et de plusieurs joueurs noirs des Kings, sans vouloir révéler leurs noms, Grant Napear répète qu’en 32 ans de carrière, il n’a jamais entendu « un membre de la station radio ou des Kings mentionner quoi que ce soit sur mon rapport avec les minorités ou avec tout autre groupe de personnes. C’est absolument scandaleux que cela puisse être dit. » En interne, plusieurs joueurs des Kings seraient toutefois soulagés de le voir partir, rappelant ses prises de position critiques sur Colin Kaepernick ou les articles rappelant qu’il y a très peu d’entraîneurs noirs en NBA.
Pourtant, Grant Napear est très proche de Vlade Divac, mais son amitié avec le GM du club ne l’a pas protégé.