Alors qu’il lui restait encore deux années universitaires, Ashton Hagans (1m90, 20 ans) a décidé de faire le grand saut, et de s’inscrire à la Draft. « Il est temps pour moi de vivre le rêve de ma vie et de me déclarer à la Draft. C’est mon objectif numéro 1 depuis que j’ai un ballon entre les mains, et je sais que c’est le moment » a-t-il écrit dans un communiqué.
Nommé « Southeastern Conference Defensive Player of the Year » l’an passé, le meneur de Kentucky n’a pas réalisé le doublé, laissant son trophée au Français Yves Pons.
Néanmoins, pour beaucoup d’observateurs, c’est le meilleur défenseur extérieur de cette Draft et il tournait cette saison à 11.5 points, 6.4 passes, 3.9 rebonds et 1.9 interception par match.
Pour l’instant, son nom circule plutôt au second tour, et la raison est simple : il n’a pas de tir extérieur, et c’est évidemment problématique pour un meneur de jeu. Ce qu’on ne peut pas lui reprocher, c’est son activité. Il est toujours en mouvement, et il est plutôt déroutant. Même pour ses coéquipiers, et ça se traduit par beaucoup de pertes de balle. C’est un électron libre, comparé évidemment à Patrick Beverley pour sa défense, mais la comparaison s’arrête là.
« Ce gamin est un winner »
Ce qui peut aussi lui coûter des places dans la Draft, c’est l’incident en fin de saison avec son coéquipier Nick Richards et John Calipari. Ashton Hagans avait refusé de revenir en jeu en deuxième mi-temps face à Tennessee, puis il avait demandé à prendre du recul, et n’avait pas joué face à Florida. Il ne savait pas que ce serait son dernier match puisque la NCAA annulera la saison par la suite.
Mais pour John Calipari, c’est oublié, et son joueur est désormais prêt pour l’étage supérieur.
« Par rapport à il y a deux ans, ce n’est plus du tout le même joueur. C’est un joueur complétement différent, et il s’appuie sur ses qualités et sa confiance pour franchir l’étape suivante » assure le coach de Kentucky sur ESPN. « On sait que Ashton peut changer le cours d’un match par sa défense, et combien il peut s’améliorer en attaque. Mais ce qui le distingue, c’est sa compétitivité. Ce gamin est un winner. Il est animé par cet esprit de compétition et c’est pour ça que je l’aime. »