Eric Paschall a traversé le « Rookie Wall »

Après une entame canon, avec 17 points de moyenne sur les deux premiers mois de compétition, Eric Paschall a ensuite accusé le coup de décembre à janvier, tournant à un peu moins de 11 points par match sur la période. Un phénomène connu sous le nom de « Rookie Wall » et par lequel bon nombre de rookies passent, chaque saison.

L’ancien de Villanova n’a donc pas dérogé à la règle, comme confié la semaine dernière au San Francisco Chronicle. « C’était mon éveil ou mon ‘mur’. Je ne sais si je dois appeler ça un ‘Rookie Wall’ mais c’est une longue saison pour un rookie. Dans le même temps, j’ai l’impression que, mentalement, j’étais préparé pour ça. »

Néanmoins, depuis la fin du All-Star break, Eric Paschall est reparti sur les bases de son joli début d’exercice. En sept matchs, il compile près de 18 points, 5 rebonds et 3 passes de moyenne, à 58% aux tirs, 35% à 3-pts et 73% aux lancers. Les pourcentages sont bons, tout comme son apport et son impact en sortie de banc.

Patience est mère de vertu

Pour redresser la barre, celui que l’on surnomme « Paschanimal » du côté de Golden State a dû forcer sa nature. « J’ai l’impression que tout vient plus facilement. J’ai dû apprendre à être patient. Vous n’avez pas vraiment à forcer les choses. Le jeu viendra à vous. J’essaie simplement de jouer au bon rythme et de prendre les bonnes décisions, et le jeu viendra à vous. C’est ce que j’essaie de faire ».

Un travail qui porte ses fruits. « J’ai l’impression de pratiquer un bon basket et de jouer de la bonne façon maintenant. C’est bien pour mon développement et c’est bien en pensant à l’année prochaine, quand les numéros 30 [Stephen Curry] et 11 [Klay Thompson] reviendront. N’importe qui tuerait pour évoluer avec ces gars. »

Aux côtés de Jordan Poole, l’autre rookie des Warriors lui aussi très en forme, Eric Paschall brille donc de plus en plus et fait partie des rares motifs de satisfaction pour la franchise. Ce qui ravit forcément Steve Kerr, comme rapporté par NBC Sports. « Je pense que tous nos rookies sont nettement meilleurs. Je pense que c’est comme ça que ça devrait être. Il y a tellement à apprendre en NBA. »

Une mentalité exemplaire

L’entraîneur des « Dubs » n’en a pas non plus oublié de louer le professionnalisme du 41e choix de la dernière Draft. « Eric a été génial. […] Je suis très content de sa progression au cours de la saison. Il a été super à entraîner. Il est très mature, il accepte d’être coaché et absorbe tout. »

Il aura ainsi montré à toute la franchise qu’il peut être utile dès l’an prochain, au sein d’une équipe qui voudra rebondir très fort. Avec le retour imminent de Stephen Curry, puis celui de Klay Thompson.

Interrogé justement à propos de cette cohabitation future avec le double MVP, Eric Paschall ne se soucie guère de sa situation personnelle. Le collectif prime avant tout. « Nous verrons quand il reviendra. Mon rôle importe peu tant que je joue et que je suis capable d’aider l’équipe. »

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.