Il aura fallu 72 heures aux Lakers pour finalement communiquer sur la disparition tragique de Kobe Bryant. Pendant que la direction publiait un communiqué de presse hier soir, Frank Vogel a eu la responsabilité de se présenter physiquement devant les journalistes après le premier entraînement depuis le drame de dimanche soir – le club ayant fait le choix de continuer à préserver ses joueurs.
« Vous pourrez parler quand vous serez prêts, pas avant » a déclaré l’entraîneur à ses joueurs, alors que le groupe, qui compte dans ses rangs des vétérans ayant bien connu le « Black Mamba », est très touché. Mais loin d’être coulé : les Lakers sont plus déterminés que jamais à lui rendre hommage.
« Je ne pense pas que ça peut nous casser. Au contraire, ça renforce ce qu’on a ressenti toute l’année avec ce groupe : on est devenu une famille très rapidement » décrit ainsi Frank Vogel. « C’est un truc dont on parle beaucoup en NBA, mais le courant est particulièrement bien passé dans ce groupe. On sait que l’opportunité qu’on a cette année est énorme, et ce qui se passe nous a juste rapprochés. »
Le basket comme thérapie
Le soutien psychologique proposé par la NBA a joué, ainsi que les discussions que les joueurs ont pu avoir entre eux, comme lors de cette séance d’anecdotes concernant la légende locale qui a eu lieu mardi. Avec des leaders, à commencer par LeBron James, qui ont su jouer leur rôle. « Comme depuis le début de la saison » affirme l’entraîneur. « On a discuté avec eux de notre agenda. Ils ont donné de la voix pour aider le groupe à gérer ses émotions et traverser cette épreuve. »
Il faut maintenant essayer de repenser au basket : après le report du derby, le numéro 1 de l’Ouest doit préparer la réception de Portland demain soir. Une autre manière de faire le deuil estime Frank Vogel. « Je pense que c’est thérapeutique. Dès que tu peux te vider la tête comme ça, il n’y a pas de doute que ça aide à aller de l’avant. »