C’est le genre de match qui doit faire mal au cœur de Gregg Popovich. Le coach des Spurs avait bien raison de regretter le départ de Davis Bertans, surtout pour une arrivée finalement avortée de Marcus Morris.
Dans la victoire des Wizards face aux Sixers, les motifs de satisfaction sont nombreux pour l’équipe de la capitale : Rui Hachimura, Ish Smith, voire Ian Mahinmi face à Joel Embiid, mais c’est bien le Letton qui a le plus impressionné. Il faut dire qu’avec une première mi-temps à 22 points, 8/8 au shoot et un 6/6 à 3-pts, difficile de faire mieux. Il était bouillant. Au final, il rendra une copie de 25 points et 7 paniers primés (record en carrière).
« Je n’y pense pas vraiment, surtout quand je suis sur le terrain », explique l’intérieur au Washington Post, 19 unités rien que dans le deuxième quart-temps. « J’essaie simplement de rester agressif. Quand je mets mes shoots, j’essaie encore plus. Il nous manque des joueurs, mais on élève notre niveau de jeu. »
L’ancien élément de San Antonio, remplaçant, est un des joueurs les plus utilisés de la ligue en quatrième quart-temps (10 minutes de moyenne). Depuis trois matches (tous en décembre), il profite d’un temps de jeu de titulaire (35 minutes) pour afficher son meilleur niveau : 22 points de moyenne à 55% de réussite au shoot et 50% à 3-pts.
« Quand on a des joueurs blessés et absents, c’est plus dur de gagner des matches », rappelle Scott Brooks. « En sachant que John Wall serait absent en début de saison, on savait que ce serait dur, qu’on aurait d’autres blessures. On n’en parle pas, les joueurs ne le font pas. On a des opportunités, et c’est ce que je dis aux joueurs. »
Si on lui offre de l’espace…
Les Sixers n’ont pas laissé Davis Bertans tout seul, mais la pression n’était pas toujours au rendez-vous. Ce fut suffisant pour qu’il dégaine vite et bien. Et quand Mike Scott a décidé de le coller, intelligemment, le Letton l’a débordé ligne de fond pour s’offrir un panier sous le cercle.
Il perdra un peu la main en troisième quart-temps avec un 0/4 au shoot, dont deux affreux shoots manqués – une tranche contre le panneau, heureusement sauvée dans la foulée par un panier primé de Bradley Beal – mais ses coéquipiers auront fait le boulot pour se passer de son efficacité. Pour le reste, c’est son talent de shooteur qui a parlé.
« Sur certains paniers, on ne peut que regretter et donner du crédit à Bertans », concède Brett Brown. « Certains shoots qu’il a marqués, c’est pour lui. Je pense que, pour en revenir au choix de coaching, on n’a pas mis la bonne distance pour défendre sur lui. »
Il ne lui faut pas beaucoup de temps pour armer et envoyer. En plus avec sa grande taille (2m08), le moindre retard devient irrémédiable.