Les deux dernières équipes au classement à l’Ouest, un mois après le début de saison ? Les Warriors (3-14) et les Spurs (5-11). Mais si Golden State a l’excuse des blessures, pour San Antonio, c’est plutôt la défense qui est le principal problème de ce début de saison, l’équipe pointant à la 28e place en termes d’efficacité défensive…
« On est en train d’essayer des choses », tente de positiver Gregg Popovich. « On a un peu changé le cinq majeur… Mais vous savez, le coach est comme ça, les joueurs aussi. C’est du basket. Il n’y a pas de recette magique. L’an passé, à la même époque, nous étions à 8 victoires pour 9 défaites mais la différence, c’est que nous étions au milieu de la mêlée au niveau défensif. Cette année, nous sommes dans les dernières positions dans beaucoup de catégories (statistiques). C’est le problème. On marque assez de points pour gagner des matchs. Mais il faut aussi empêcher les adversaires de marquer, et on ne fait pas ça très bien ».
L’entraîneur tente des choses, et c’est par exemple Trey Lyles qui en a fait les frais. Titulaire lors des 14 premiers matchs, l’ailier fort est sorti du cinq lors des deux derniers matchs, se contentant d’une poignée de minutes.
« On doit réaliser qu’on est merdiques en défense. C’est simple. On est nuls. Il faut de la fierté. C’est gênant. C’est gênant de perdre autant de matchs »
Pour LaMarcus Aldridge, le problème est de toute façon global et donc difficile à soigner rapidement. Ce qui explique que Gregg Popovich a enregistré sa huitième défaite consécutive, un record dans sa carrière d’entraîneur. Le coach préférait rapidement évacuer le sujet mais DeMar DeRozan est lui de plus en plus agacé.
« On doit réaliser qu’on est merdiques en défense », s’énerve l’ancien Raptor. « C’est simple. On est nuls. Il faut de la fierté. C’est gênant. C’est gênant de perdre autant de matchs. Il faut qu’on soit fier, peu importe la façon dont ça transparait. Individuellement, collectivement, il faut qu’on le fasse ».
Sauf que c’est peut-être le roster qui est le principal problème dans le Texas. DeMar DeRozan peut bien parler de fierté défensive, il n’a jamais été bon dans le domaine, et le fait qu’il doive jouer ailier n’arrange pas ses affaires.
Surtout, l’équipe a un déséquilibre entre défense et shoot. Dejounte Murray et Derrick White, qui formeraient un sacré backcourt défensif, n’ont ainsi joué que sept minutes ensemble depuis le début de saison. Pourquoi ? « Ça ne marche juste pas », répond Gregg Popovich, les deux hommes n’étant en effet pas des menaces à 3-points.
L’entraîneur dispose ainsi soit de défenseurs qui ne sont pas des menaces extérieures, soit de shooteurs qui défendent mal. Et pour l’instant, il ne trouve pas d’équilibre. Mais peut-il y arriver sans effectuer d’échange ?