« On ne méritait pas de gagner », concédait et assumait Aaron Gordon après la rencontre. Le Magic a connu une partie frustrante, coupée en deux : une excellente première mi-temps, leur meilleure de la saison, et une très mauvaise seconde, comme depuis trois semaines.
On le sait, les Floridiens souffrent pour inscrire des points. On s’attendait donc à un déclic après un premier acte à 60 points marqués et 55% de réussite au shoot. Mais, au retour des vestiaires, l’attaque s’enrhume avec un 5/16 au shoot et quatre ballons perdus. La défense plie, sans réellement rompre, mais T.J. Warren fait beaucoup de mal et Indiana passe un 12-0 pour commencer le troisième quart-temps.
« Je ne peux pas cacher que je suis surpris d’avoir joué une telle première mi-temps, bonne et énergique, puis plus rien dans les 24 minutes suivantes », regrette Steve Clifford. « Un 12-0 et un mouvement de la balle qui a disparu. Les dribbles des Pacers nous ont tués. » Indiana s’est en effet souvent ouvert le chemin du cercle en débordant les défenseurs. Mais c’est bien en attaque que la différence s’est faite.
« Ce quart-temps nous a tués, ils ont fait un run et on n’a rien pu produire pour réagir », déclare Terrence Ross. « On a pris des tirs rapides », constate Nikola Vucevic. « Ce qui leur a permis de mettre des paniers faciles. »
En inscrivant seulement 42 points après la pause, le Magic confirme son statut de lanterne rouge de la ligue en deuxième mi-temps : 48.2 points (pire moyenne), à 46% de réussite (26e de la ligue). « C’est décevant de perdre de cette manière », commente Evan Fournier. « On en avait besoin de ce match. On a cinq matches de suite à domicile, donc il faut les prendre. »
Ils ont certes gagné le premier contre Memphis mais cette défaite fait mal car Indiana faisait sans plusieurs joueurs et il s’agit d’un adversaire direct dans la course aux playoffs. Deux des trois prochaines réceptions s’annoncent plus corsées : Philadelphie, San Antonio et Washington. Avec seulement trois victoires en dix matches, le Magic a besoin de gagner à domicile et si possible contre une grosse écurie pour s’offrir un match référence.