Après cinq matches, Houston encaisse en moyenne plus de 126 points. C’est énorme. Certes, les 158 points contre Washington plombent les statistiques, mais encore fallait-il ne pas laisser les Wizards coller presque 160 points en 45 minutes (ils n’ont pas marqué les trois premières minutes du match…).
Surtout, les problèmes ne sont pas si profonds. Les passages de P.J. Tucker au poste de pivot le prouvent ou encore le quatrième quart-temps contre Brooklyn : quand elle veut, cette défense peut être efficace. « Notre défense n’en est pas là où elle devrait être », ne peut que concéder Austin Rivers. « On doit se regrouper et faire de meilleurs efforts. On se fait mal nous-mêmes en ce moment. »
Pendant trois quart-temps face aux Nets, les Rockets ont laissé Kyrie Irving et sa bande shooter à 55 % de réussite et 62 % à 3-pts. Ce qui explique qu’ils se soient retrouvés menés de 15 points (93-78) alors même qu’ils avaient pris les commandes en première mi-temps sur le même écart (30-45). En dernier acte, une réaction était attendue et elle a eu lieu puisque Brooklyn a shooté à 7/22, mais ce fut trop tard.
« On a fait des stops », rappelle Russell Westbrook. « On a mené. Ensuite, on s’est détendu et on n’a pas été concentré 48 minutes en défense. On est encore en apprentissage. On sait qu’on peut le faire. On l’a fait, mais pas pendant l’intégralité de la rencontre. »
Un simple problème de condition physique ? Ou de mentalité ?
Même analyse du côté de James Harden, qui regrette ces chutes de concentration. « Sur les deux matches qu’on a perdus, on avait 15 points d’avance et on s’est oublié. On était trop à l’aise. On est encore tôt dans la saison, on doit encore apprendre à gérer une telle avance, la garder. »
Face aux Wizards en revanche, il n’y a eu aucune chute de tension. La défense a été absente du début à la fin. Après cette folle rencontre, les Rockets expliquaient que s’il fallait dépasser les 160 points pour gagner des matches, ils pourraient le faire. Ne serait-il pas plus judicieux de ne pas être obligé de viser aussi haut ? La puissance de l’attaque des Texans ne peut pas toujours faire oublier le manque d’intensité, d’envie et les erreurs de l’autre côté du terrain.
« Il y a beaucoup de choses à resserrer », annonce Mike D’Antoni. « Comme la saison passée, c’est un problème. On sera meilleur quand on aura retrouvé nos jambes. Shooter et défendre, ça demande des jambes et du cardio. On ne rentre pas dans nos adversaires pour le moment. »
Eux en revanche entrent dans la défense aisément.