Mario Hezonja a parfaitement illustré une partie du nouveau visage des Blazers face au Maccabi Haïfa. En première mi-temps, l’ailier a remonté la balle à grandes enjambées pour finalement claquer un dunk à deux mains.
Portland a désormais davantage envie de courir, de jouer les transitions.
« Cela va faire partie de notre identité », annonce Damian Lillard. « On a mis l’accent sur les courses, mettre du rythme. Ça doit devenir une habitude, dès l’entraînement. On est encore en apprentissage, on doit faire mieux, mais je pense que ça va bien à notre équipe. »
Surtout avec Mario Hezonja, Kent Bazemore ou encore le jeune Anfernee Simons. La saison passée, les Blazers affichaient le 18e rythme de la ligue (nombre de possessions sur 48 minutes). Jamais, depuis qu’ils évoluent sous les ordres de Terry Stotts, ils n’ont atteint le Top 10 de cette catégorie. Portland n’est pas une équipe assez tranchante sur transition avec seulement 11 points par match dans ces situations la saison passée.
« Ces dernières années, on était d’abord une équipe de demi-terrain », rappelle C.J. McCollum. « On ne marquait pas beaucoup de paniers sur transition. Donc là, ça nous offre des paniers faciles. Ce n’est pas forcé, les coaches n’insistent pas dessus, on en est conscient. »
Mieux réussir à s’adapter à l’adversaire
De plus, cela peut permettre à Damian Lillard et C.J. McCollum d’être soulagés de la pression offensive.
« Ce sera différent pour les défenses », explique le premier. « Quand on met du rythme, ça appuie sur les défenses. Elles ne sont pas capables de se mettre en place, de faire leurs rotations. On devient moins prévisible. On aura aussi plus de possessions, de bons shoots. Pour C.J. et moi, on jouera aussi davantage sans ballon. Ça peut aider dans beaucoup de domaines. »
Terry Stotts y voit une nouvelle arme dans l’arsenal de son équipe, mais précise que ce n’est pas un changement total de style offensif, mais plutôt une façon de disposer d’une palette plus large.
« Ce que je veux, au fond, c’est être en capacité de jouer n’importe quel style. Si on affronte une équipe qui court beaucoup, je veux pouvoir les jouer. Si le rythme baisse, je veux le faire très bien également. Il faut être deux pour dicter le tempo. Les équipes jouent avec plusieurs visages et peuvent gagner de différentes façons. »