Frank Vogel s’est penché sur son parcours au cours d’un long entretien publié sur NBA.com dans lequel il aborde notamment le moment où sa carrière de coach a basculé. C’était le 30 janvier 2011, lorsqu’il a été intronisé « head coach » pour la première fois de sa carrière, à Indiana, de la voix de Larry Bird s’il vous plaît…
« Tu t’y prépares toujours. Et puis c’est arrivé… »
Ce jour là, Frank Vogel a succédé à son mentor, Jim O’Brien. Ce dernier a entraîné Frank Vogel en 1995-1996 lorsqu’il était assistant-coach à Kentucky et l’a pris sous son aile lorsqu’il est entré dans le monde de la NBA en tant qu’assistant vidéo en 2001 aux Celtics. Pendant dix ans, entre Boston (2001-2004), Philadelphie (2004-2007) et Indiana (2007-2011), le couple a traversé toutes les tempêtes. Jusqu’au moment où Larry Bird a décidé de trancher.
« Personne ne s’y attendait » assure Frank Vogel. « Nous en étions à la quatrième année du mandat de Jim, et nous n’avions pas atteint les playoffs. Alors j’ai pensé que si on n’y arrivait pas, on serait tous dehors. Mais je n’avais pas prévu de changement de mi-saison, et je ne m’attendais pas non plus à être le gars choisi, parce qu’ils avaient un entraîneur adjoint, Dan Burke, qui était là depuis de nombreuses années et qui était un des gars de Larry Bird. Mais tu t’y prépares toujours. Et puis c’est arrivé ».
Frank Vogel a également confirmé que c’est donc grâce à l’appui de Jim O’Brien qu’il a eu sa chance à la tête des Pacers, son amitié de longue date ayant pesé au moment d’évoquer son éventuel successeur avec Larry Bird, à l’époque GM du club.
« Nous étions vraiment proches. C’était mon mentor principal dans le basket et dans la vie » ajoute-t-il. « Ce fut une journée terriblement difficile, qu’il a rendue très facile. Je ne sais pas si vous connaissez cette histoire, mais Larry m’appelle et me dit : « Nous allons procéder à un changement d’entraîneur » et il voulait savoir si j’étais intéressé pour entraîner l’équipe. Je dis rapidement qu’il ne devrait pas le faire, que c’est une erreur, que nous allons renverser la vapeur, qu’Obi va le faire. Puis je suis rapidement interrompu, par Jim O’Brien, qui était sur haut-parleur avec Larry, après avoir été renvoyé. Il m’a dit : « Hé, c’est Obi au téléphone… Ecoute, je veux te remercier de m’avoir défendu, mais c’est la bonne chose pour notre équipe. C’est la bonne chose pour ta carrière. Tu es le bon gars pour ce boulot. Tu devrais arrêter de t’énerver. Prends ce boulot, saisis cette opportunité et casse tout ». Le fait qu’ils m’aient parlé tous les deux, unifiés comme ça, m’a donné beaucoup de confiance ».
À la tête d’Indiana, Frank Vogel débutera par 9 succès en 12 matchs et parviendra à se qualifier en playoffs. Il emmènera ensuite les Pacers deux fois en finale de la conférence Est afin de lancer définitivement sa carrière. Avant d’être à son tour remercié par Larry Bird, en 2016, au profit de Nate McMillan… son assistant de l’époque.