Il y a 13 ans au Japon, l’Espagne avait déjà soulevé la première Coupe du Monde de son histoire. Marc Gasol, alors âgé de seulement 21 ans, fêtait son premier titre aux côtés de son frère Pau, de cinq ans son aîné. En Chine cette année, Pau Gasol ayant dû déclarer forfait, c’est une autre fratrie qui a été mise à l’honneur côté espagnol : celle des Hernangomez, Willy et Juancho Hernangomez, qui portent les numéros 14 et 41…
Les deux peuvent savourer la victoire finale. Ils ont en effet abattu leurs parts du boulot. Juancho a constitué une menace constante durant deux semaines, cumulant 10.5 points, 5.4 rebonds et 1 interception pour 13.5 d’évaluation en 23 minutes par match en moyenne.
Une vie entière dans ce trophée
« C’est un rêve devenu réalité », a déclaré le joueur des Nuggets. « On a traversé beaucoup d’étapes pour y arriver. On a travaillé dur, on s’est beaucoup impliqués pour en arriver là. On a fait beaucoup de sacrifices pour être ici aujourd’hui. Et voilà notre récompense. On a tout fait pour le basket. C’est le basket qui nous paie et ce trophée signifie beaucoup de choses. C’est dur à expliquer. C’est une vie entière qui a été dédiée pour ce trophée ».
En sortie de banc, Willy a également apporté sa pierre à l’édifice avec 7 points, 4 rebonds, 1.3 passe décisive pour 9.3 d’évaluation par match. Plutôt que sa sortie ratée face à l’Australie en demi-finale, on retiendra davantage son entrée en jeu réussie (décisive ?) en deuxième mi-temps face à la Pologne au stade des quarts de finale (18 points en 16 minutes à 7/11 au tir).
Le deuxième trophée majeur avec la Roja pour Willy
Au moment de savourer, l’intérieur des Hornets, qui a déjà connu l’ivresse d’une victoire en compétition internationale (à l’Eurobasket 2015 en France), avait lui aussi du mal à réaliser.
« On mérite vraiment ce titre » a ajouté Willy. « On a travaillé dur. On a eu pas mal de soucis dans nos vies. Et maintenant, d’avoir ce trophée aujourd’hui et le célébrer avec une vraie famille, avec mon frère et tous les gens en Espagne… Je ne peux pas décrire ce sentiment. Comme l’a dit mon frère, devenir champion du monde, c’est un rêve devenu réalité. C’est un sentiment spécial, quelque chose d’incroyable ».
De deux ans plus âgé que son frère, c’est sans doute Willy Hernangomez qui devrait diriger les festivités même si les deux avouent aimer faire la fête. « On va bien célébrer ça » a conclu le joueur de Charlotte.