NBA
Ce soir
NBA
Ce soir
Pariez en ligne avec Unibet
  • MIA1.76CHI1.99Pariez
  • NEW1.94SAC1.81Pariez
  • 100€ offertsLa suite →

Evan Can’t Wait

Auteur de 22 points face aux Etats-Unis, Evan Fournier a franchi un cap dans cette Coupe du monde, à la fois comme attaquant mais aussi comme leader.

« Je le connais depuis quatre, cinq ans, c’est un grand joueur. Il a énormément confiance en lui. À ce niveau-là, il ressemble un peu à Tony Parker. Tony disait qu’il voulait être le meilleur meneur NBA, et il y est presque. Evan est pareil. Il disait qu’il voulait être drafté au premier tour, peut-être même être un lottery pick [parmi les 14 premiers]. Et il y est presque ».

Celui qui s’exprime n’est autre que Nicolas Batum, capitaine de l’Equipe de France. On est en 2012. Evan Fournier a 19 ans. On est à 15 jours de la Draft, et il ne sera pas « lottery pick » puisque choisi en 20e position par les Nuggets.

Sept ans plus tard, l’arrière/ailier de l’Equipe de France et du Magic n’a pas le palmarès d’un Tony Parker, ni la vision du jeu d’un Boris Diaw. À 26 ans, Evan Fournier est à part dans le basket français. C’est un attaquant hors pair comme pouvait l’être un Hervé Dubuisson ou un Yann Bonato. La planète basket le découvre pleinement, et ça faisait des années que la France n’avait pas pu compter sur un pur attaquant. Tony Parker était un grand attaquant mais il devait aussi être le meneur de jeu, alors forcément, il devait faire tourner la boutique. Là, avec Evan Fournier, les Bleus savent qu’ils possèdent aujourd’hui l’un des meilleurs extérieurs dans une compétition FIBA. L’équivalent d’un Bogdan Bogdanovic ou d’un Manu Ginobili il y a quelques années, soit un joueur capable de tourner à 21 points de moyenne dans la plus grande des compétitions.

« Les responsabilités en attaque ? Tous les joueurs aiment cela. Après, il faut savoir en faire bon usage » rappelait-il après ses 22 points face à l’Allemagne.

La nouvelle locomotive offensive des Bleus

Techniquement, Evan Fournier est au-dessus du lot depuis qu’il est jeune. Il peut même diriger le jeu si besoin. Mais son truc, c’est l’attaque. C’est l’agression. Chez les Bleus, il a davantage de liberté qu’à Orlando, et il peut pénétrer en première intention, ou shooter à 3-points même avec une main devant. En 27 minutes, il tire 17 fois par match ! Le plus fou, c’est qu’il y a encore du déchet. Il loupe encore des petits paniers à deux mètres. En défense, il ouvre un peu trop la porte. Mais dans le même temps, il fait la passe dans le corner sur transition, et participe au rebond.

Que lui reprocher sur cette Coupe du monde ? Si Nicolas Batum a remplacé Boris Diaw dans le rôle du capitaine fédérateur, Evan Fournier a pris la place de Tony Parker dans celui de la locomotive offensive. Comme l’expliquait « Batman » cette semaine, c’est à Evan Fournier qu’on donne la balle pour les paniers importants, et les autres font tout pour le mettre en avant. Il est même devenu complice avec Nando De Colo. Il y avait clairement un problème de hiérarchie dans le passé entre l’ancien MVP de l’Euroleague et le troisième meilleur marqueur du Magic. Mais Vincent Collet a trouvé la bonne formule.

« Je peux monter la balle sans problème, jouer les pick and rolls, Nando c’est pareil. C’est ça qui les a tués sur la fin » » expliquait-il après la victoire face à la Lituanie. « Ils ne savaient plus sur qui défendre, Nando ou moi. Et c’est comme ça qu’on gagne le match. Il met un tir à 3-points, moi un autre à 2, puis lui finit le travail. C’est l’alternance. Celle-ci se définit selon ce qui vient à nous. On n’a pas forcé. Ce que ça dit sur l’équipe, c’est qu’on est forts mentalement, sérieux ».

La confiance assumée

Ce qui est fort, sur cette Coupe du monde, c’est qu’Evan Fournier est attendu. Les entraîneurs et les joueurs adverses le connaissent, et préparent des plans pour le contrer. Mais ils les déjouent. A-t-il progressé par rapport à la NBA ? Pas forcément. Tout juste peut-on mieux apprécier désormais son utilisation de son corps pour mettre le défenseur derrière lui, puis éventuellement l’utiliser pour aller chercher une faute. Chris Paul l’a toujours très bien fait. Dwyane Wade aussi. On note aussi que son dribble est plus appuyé, son premier pas fait des dégâts et dans le contexte FIBA, son tir à 3-points est au point : 45%.

Enfin, Evan Fournier, c’est un joueur qui a toujours eu confiance en lui. Ça peut passer pour de l’arrogance quand il annonce que les Bleus visent l’or ou qu’il n’a pas peur de Team USA, mais il ne fuit jamais ses responsabilités. À l’instar de Rudy Gobert, il a grandi en rêvant de battre les Américains. Ces Américains qui ne respectent pas forcément le basket international. Mais ce n’est pas une fin en soi. Comme il l’a expliqué à chaud après la victoire face aux Etats-Unis, il faut encore gagner deux matches pour « ne pas rentrer comme des connards ». Du Fournier dans le texte, et c’est pour ça qu’en France, il fait partie des joueurs les plus appréciés.

Aucune langue de bois, mais aussi une vraie proximité avec ses fans, que ce soit sur les réseaux sociaux ou via sa websérie Fournier For Real. Il ne lui manque qu’un grand titre pour entrer dans une autre dimension, effacer toutes les cicatrices de sa carrière en équipe de France et asseoir son nouveau statut. Car Evan est impatient.

Suivez toute l'actualité NBA sur la chaîne WhatsApp de Basket USA

Suivez nous également sur Google Actualités

Tags →
Commentaires
Forum (et HS)  |   +  |   Règles et contenus illicites  |   0 commentaire Afficher les commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *