Tomas Satoransky fait briller les yeux du coach des Bulls

Les performances en Coupe du monde de Tomas Satoransky, qui tourne à 15.2 points, 6 rebonds et 7.4 passes décisives en moyenne sur cinq matches, ont de quoi réjouir le staff des Bulls, Jim Boylen en tête. L’entraîneur de Chicago se frotte déjà les mains à l’idée de retrouver le combo-guard tchèque à la rentrée.

Chaque saison depuis trois ans sous les couleurs de Washington, Tomas Satoransky a progressé. Mais ce qui a le plus séduit Jim Boylen, c’est le côté guerrier du joueur, une identité qu’il aimerait développer au sein de son équipe.

« Il va jouer avec ses couilles »

« Voici ce que j’aime chez ‘Sato’ : il sait qu’il va jouer, parce qu’il n’a pas peur » a-t-il déclaré au Chicago Sun Times. « Vous voyez, on a des gars dans cette ligue qui ont peur, peur de la compétition, peur de se battre, peur à se demander s’ils vont jouer. ‘Sato’ n’a pas peur de jouer. Il ne s’inquiète pas pour ça. Quand il joue, il va jouer avec ses couilles, et il y a de la beauté là-dedans ».

Jim Boylen a également félicité le vice-président des opérations basket, John Paxson, et le GM, Gar Forman, pour avoir réussi à dénicher la perle rare, avec « la mentalité parfaite » et une précieuse polyvalence, le tout sur un marché ultra-concurrentiel et pas évident du tout pour une équipe comme Chicago.

« Ce qui est bien avec ‘Sato’, c’est qu’il peut jouer 1, 2 ou 3, » ajoute-t-il. « Il peut tout à fait jouer 3 et avoir le ballon en main, jouer comme un 1. Il peut aussi défendre sur les trois postes. On avait besoin de souplesse, de disponibilité, d’endurance, de taille à cette position. Il peut poster, on l’a vu faire ça en Coupe du monde (…) Il coche toutes les cases pour moi. Il correspond à ce qu’on va faire. Il peut jouer sans ballon, avec, et il le fait avec dureté et altruisme. Il était le joueur parfait. On ne savait pas si on pouvait l’avoir mais on a bien bossé dessus et je pense que John et Gar ont fait un super boulot pour concrétiser tout ça ».

« Il sait juste ce qui compte vraiment »

Jim Boylen raconte aussi le souvenir d’un match de saison régulière face aux Wizards l’an passé, durant lequel Bobby Portis, sanctionné d’une faute flagrante, avait violemment projeté Tomas Satoransky au sol.

Après la rencontre, le coach des Bulls avait croisé le joueur de DC qui avait parfaitement encaissé le coup et se tenait prêt à jouer le lendemain à son plus grand étonnement. Toujours dans l’état d’esprit et la confiance du Tchèque, Jim Boylen a évoqué son récent voyage en République Tchèque où les deux ont pu apprendre à mieux se connaître.

« Je suis allé en Europe et j’ai passé quelques soirées avec lui. J’ai regardé son équipe, j’ai mangé avec lui, pris le bus, discuté avec lui. Il fait partie de ces joueurs qui, pendant que je lui parlais de notre vision des choses, hochait la tête en disant : ‘J’ai compris, Coach. Je sais, je sais. Je sais ce que nous avons à faire. Je sais où on va’. Il n’a jamais posé de questions sur les minutes, ni sur le cinq majeur. Il n’a jamais posé de questions sur les tirs, l’attaque, parce que ce n’est pas un abruti. Il sait juste ce qui compte vraiment. Faites-moi confiance. Si les fans ne le connaissent pas encore, ils le connaîtront bientôt ».

Pour rappel, la République Tchèque affronte l’Australie mercredi en quarts de finale à partir de 15h.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.