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Portrait | Sidney Moncrief, la parole à la défense

Ancien arrière des Bucks, Sidney Moncrief est entré au Hall Of Fame en 2019 grâce à sa défense, redoutable et redoutée dans les années 1980.

sidney moncrief

Dans l’histoire de la NBA, seuls six extérieurs – meneur et arrière – ont remporté le trophée de meilleur défenseur : Alvin Robertson (1986), Michael Cooper (1987), Michael Jordan (1988), Gary Payton (1996) et Marcus Smart (2022). Eh oui, il en manque bien un : Sidney Moncrief.

Né le 21 septembre 1958, l’ancien arrière des Bucks mérite d’être sorti du lot car il est le seul à l’avoir remporté à deux reprises, en 1983 et 1984. Le genre de performance qui classe un joueur. Ses cinq présences dans la All-NBA et la All-Defensive Team suffisent à encore mieux saisir son impact dans les années 1980.

« On ne voulait pas le sortir car il était excellent des deux côtés du terrain. Il ne pouvait pas faire 48 minutes, mais on voulait le laisser tout le match chaque soir », résume son ancien coach, Don Nelson.

Un immense défenseur

Pierre angulaire de l’excellente défense des Bucks, Sidney Moncrief a porté Milwaukee vers ses meilleures saisons après le passage de Kareem Abdul-Jabbar et Oscar Robertson au début des années 1970. Malheureusement pour lui, il n’a jamais touché le Graal, la faute à Philadelphie et Boston. Trois fois, les Bucks échoueront en finale de conférence.

« Les gens oublient qu’avec Don Nelson, et Sidney en était une des clés, on était une des meilleures défenses de la ligue », se souvient Garry St. Jean, assistant sur le banc des Bucks dans les années 1980. « On fut une des premières équipes à changer en défense. On a aussi fait des prises à deux. Nelson était en avance défensivement. Il a toujours étudié les règles pour pouvoir les briser. »

Quel joueur était-il ? Laissons la parole au quintuple All-Star.

« L’effort à son maximum », se définit-il, en évoquant sa plus grande qualité. « Être impliqué et concentré sur le fait d’être un professionnel, sur les performances, le respect des consignes, les interactions avec ses coéquipiers. Quand je regarde des images de moi-même, ce qui me frappe, c’est à quel point j’étais explosif et comment je pouvais marquer et défendre de différentes manières. Ne pas être unidimensionnel fut important pour moi. »

La preuve : entre 1982 et 1986, il tourne à 21 points, 5.8 rebonds et 4.7 passes de moyenne. Une manière de répondre à ceux qui, quand il était à l’université, ne voyaient en lui qu’un athlète (90 centimètres de détente sèche).

Intensité, blessure au genou et 40 millions de dollars

Le 13 février 1978, il fait la Une de Sports Illustrated. Il est alors sous les couleurs de l’université d’Arkansas et monte au dunk. La photo est superbe. La réalité un peu moins.

« C’est quand j’ai dunké que j’ai commencé à avoir des soucis à mon genou gauche », précise-t-il. « Je me souviens avoir eu mal quand j’ai pris mon impulsion. Donc si on regarde cette couverture, on peut y voir ma grimace et penser que c’est de l’intensité. C’est davantage de la douleur. »

Les blessures qui gâcheront et écourteront sa carrière : 11 saisons, 767 matches et une retraite à 33 ans. Dans cet article donc, il écartait les faux compliments sur son intensité.

« Chacun connaît son rôle, et personne ne se prend pour un autre. Dans certaines équipes, les joueurs s’énervent entre eux et des frictions surgissent. Là, il n’y a rien de tout ça. Ce qui me dérange, c’est quand on parle seulement de mon intensité, comme si je n’avais que ça à apporter. Je pense avoir un peu de talent aussi. »

Celui qui en parle le mieux finalement, c’est peut-être son ancien coéquipier, Marques Johnson, dont le maillot a été récemment retiré à Milwaukee.

« Il était tellement fort défensivement dans les grands moments », rappelle le star des Bucks entre 1977 et 1984. « J’ai toujours dit que Michael Jordan était le meilleur ‘two-way player’ que j’ai vu. Sidney Moncrief est derrière lui. C’était un athlète de classe mondiale, qui pouvait dunker sur des pivots comme Robert Parish. Il a été notre meilleur rebondeur plusieurs saisons et il bossait son tir extérieur. Donc son style serait encore bien adapté au jeu actuel. Il vaudrait 40 millions de dollars par saison. »

Sidney Moncrief Pourcentage Rebonds
Saison Equipe MJ Min Tirs 3pts LF Off Def Tot Pd Fte Int Bp Ct Pts
1979-80 MIL 77 20 46.8 0.0 79.5 2.0 2.4 4.4 1.7 1.4 0.9 1.5 0.2 8.5
1980-81 MIL 80 30 54.1 22.2 80.4 2.3 2.8 5.1 3.3 2.0 1.1 1.8 0.5 14.0
1981-82 MIL 80 37 52.3 7.1 81.7 2.8 3.9 6.7 4.8 2.6 1.7 2.6 0.3 19.8
1982-83 MIL 76 36 52.4 10.0 82.6 2.5 3.2 5.8 4.0 2.4 1.5 2.6 0.3 22.5
1983-84 MIL 79 39 49.8 27.8 84.8 2.7 4.0 6.7 4.5 2.6 1.4 2.8 0.3 20.9
1984-85 MIL 73 38 48.3 27.3 82.8 2.0 3.3 5.4 5.2 2.7 1.6 2.5 0.5 21.7
1985-86 MIL 73 35 48.9 32.7 85.9 1.6 3.0 4.6 4.9 2.4 1.4 2.4 0.3 20.2
1986-87 MIL 39 25 48.8 25.8 84.0 1.5 1.8 3.3 3.1 1.9 0.7 1.6 0.3 11.8
1987-88 MIL 56 26 48.9 16.1 83.7 1.0 2.2 3.2 3.6 2.0 0.7 1.5 0.2 10.8
1988-89 MIL 62 26 49.1 34.2 86.5 0.7 2.0 2.8 3.0 1.8 1.1 1.5 0.2 12.1
1990-91 ATL 72 15 48.8 32.8 78.1 0.4 1.4 1.8 1.4 1.6 0.7 0.9 0.1 4.7
Total   767 30 50.2 28.6 83.1 1.9 2.8 4.7 3.6 2.1 1.2 2.0 0.3 15.6

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.

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