Mitch Kupchak a répondu samedi aux questions des médias pendant 30 minutes à Las Vegas. La franchise de Michael Jordan est clairement dans le creux de la vague depuis le départ de Kemba Walker pour Boston, mais aussi de Jeremy Lamb aux Pacers, et l’intervention du GM des Hornets ne va pas l’aider à sortir la tête de l’eau.
« Encore un peu tôt »
Parmi les sorties étranges de l’ancien décideur des Lakers, notons sa défense sur le cas Kemba Walker qu’il avait qualifié de « joueur d’une génération » mais à qui Charlotte a proposé une offre au rabais : « Nous avons offert plus d’argent sur plus d’années que ce que n’importe quelle autre équipe pouvait lui proposer », a-t-il rétorqué.
Or la somme soumise à Kemba Walker (moins de 170 millions sur cinq ans alors que Charlotte pouvait 221 millions sur la table) ne correspond pas vraiment à la déclaration de Mitch Kupchak qui avait dit en fin de saison que les Hornets feraient tout pour le garder.
À Las Vegas cette semaine, les bookmakers ont fait de Charlotte l’équipe avec le moins de chances de remporter le titre la saison prochaine (1000 contre 1) à égalité avec Cleveland.
Avec le départ de Kemba Walker et de jeunes éléments prometteurs qui ont montré leur valeur en fin de saison dernière (Miles Bridges, Dwayne Bacon et dans une moindre mesure Devonte Graham), l’heure serait-elle à la reconstruction ? Pas pour Mitch Kupchak qui espère toujours bonifier son groupe avant la reprise.
« Je crois que c’est encore un peu tôt pour parler de reconstruction », a-t-il ajouté. « On est toujours dans une période où on peut acquérir des free agents et faire des trades. La question se reposera peut-être à la fin de l’été. Notre plan est de mettre sur pied une équipe qui peut être divertissante et soutenue pour aller de l’avant. Notre but est de nous battre pour les playoffs, d’avancer et de gagner un jour un titre ».
Terry Rozier, seul motif d’espoir
Mitch Kupchak a ajouté que les Hornets disposaient toujours de deux « salary cap exceptions » à 9.2 millions et 7.8 millions pour recruter mais que la masse salariale ne devait excéder 132 millions afin d’éviter de payer la « luxury tax », l’une des principales raisons pour lesquelles Buzz City n’a pas offert le « super max » à Kemba Walker.
Avant de poursuivre : « On doit injecter de jeunes talents dans cette équipe pour les former. Ce sera l’une des clés pour James Borrego et le staff, de bosser sur le développement des joueurs. On a aussi des vétérans dans l’équipe. C’est le training camp qui déterminera qui jouera ». Difficile de s’y retrouver….
Enfin, Mitch Kupchak a salué l’arrivée de Terry Rozier, la seule bonne nouvelle ces dernières semaines du côté de la Caroline du Nord, dans la mesure où le potentiel de l’ancien Celtic n’a pas encore montré ses limites.
« On est ravis de l’avoir à bord. On pense qu’à l’avenir, il aura un impact important sur notre franchise. Il va être de plus en plus fort et personne ne pourra le surpasser ». À cette déclaration sur le futur remplaçant de Kemba Walker, qui touchera 58 millions de dollars sur trois ans, le GM de Charlotte s’est à nouveau distingué avec cette phrase vide de sens qui a déjà fait le tour du web : « S’il avait été à la Draft cette année, Terry Rozier aurait été un lottery pick ». Ce n’est pas avec ce genre d’analyse que Mitch Kupchak va rassurer les fans des Hornets…