La dernière fois que Carmelo Anthony a atteint le cap des 50 points, il se flattait du résultat final, sourire de VRP en apparat. Ses Nuggets l’avaient emporté 128-125, le 27 novembre 2009.
Lundi soir, dans le vestiaire du Pepsi Center, le goût des 50 unités renvoyait surtout de l’amertume.
« Il n’y a pas la victoire au bout, cette performance ne vaut donc rien. Je l’échange volontiers contre un succès« , lance le visage grave le seul joueur de la saison avec LeBron à avoir atteint les 50 points cette saison.
Privés de Nene puis dès le premier quart-temps de Chauncey Billups, les Nuggets payent la réussite d’un Kevin Martin décisif dans le 13-0 fatal du troisième quart-temps (108-103). Les neuf points de la pépite du Colorado dans la dernière minute ne changeront rien, Denver subit sa 7e défaite à domicile en 28 joutes.
« On a joué un bon match en équipe. Chez eux, à part Carmelo, personne n’a vraiment brillé« .
L’analyse est signée Kevin Martin. Et elle n’est pas foncièrement réductrice.
« Quand tu scores 50 points et que tu perds, tu ne peux te demander que pourquoi. Pourquoi ? », s’interroge et regrette Melo, privé de soutien avec les absences de Nene puis celle de Billups, sorti après 8 minutes de jeu.
Blessé au genou gauche, Mr Big Shoot va attendre le résultat de l’IRM pour en savoir plus. Ironie du sort, son back-up Ty Lawson a dû subir la même imagerie par résonance magnétique pour jauger de la gravité d’un genou gauche également souffrant.
Même handicapé, l’ancien Tar Heel profite de cette très rare exposition pour prouver à George Karl qu’il mérite mieux que le banc et ses ampoules au postérieur (19 pts, 6 rbds, 5 assists). Mais derrière Melo et lui, c’est le désert.
« Quand on a vu que Melo rentrait ce qu’il voulait, on a commencé à mieux défendre sur les autres gars. On s’est concentré sur eux », assure Shane Battier, pénalisé rapidement par les fautes.
Le Blue Devil a dû se résoudre à laisser Chuck Hayes défendre sur Anthony, un choix qui surprend encore l’ailier de Denver, étonné de ne subir aucune prise à deux:
« C’est la première fois que je vois ça depuis très longtemps, surtout me mettre un grand comme Hayes.«
Au final, le choix des Texans est payant. Surtout car ils ont su capitaliser sur un 13-0 crucial en troisième quart-temps, où Martin s’est fendu de 18 pts. Dix de plus en 12 minutes que les 8 totaux lors de sa dernière sortie au Pepsi Center.
Avec cinq joueurs en double-figure, Houston récolte l’usufruit de ses placements dans le collectif, malgré 43% de réussite. Avec un Luis Scola toujours aussi précieux et un Kyle Lowry adroit aux lancers dans la dernière minute malgré un jour sans dans son shoot (1/9), l’absence d’Aaron Brooks passe comme une lettre à la poste. Pour ce soir là en tous cas.
|
||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Crédit photo : Thomas Savoja pour Basket USA