17, 18 et 13. C’est dans ce même ordre que Kyle Lowry et Mike Budenholzer ont tous les deux mis en évidence les prestations des trois principaux hommes du banc des Raptors : Serge Ibaka (17 points et 13 rebonds), Norman Powell (18 points) et Fred VanVleet (13 points et 6 passes). Alors que le banc des Bucks les dominait jusqu’ici, ils ont cette fois inversé la vapeur.
« Ce n’est pas par hasard ou par erreur que nous sommes ici »
Le premier a sans doute réalisé la rentrée la plus remarquée. Adroit dans le périmètre, il a surtout été très sûr dans ses prises de rebonds pour assurer la victoire de son équipe dans ce secteur. Il s’est surtout montré rageur sur un dunk à l’entame du deuxième quart. Un bon moyen, dit-il, de « dégager cette énergie en moi, donner de l’énergie au public et à mon équipe ».
Persuadé qu’il s’agissait du meilleur effort collectif produit par les Raptors durant ces playoffs, Serge Ibaka a voulu rappeler que ce banc a déjà fait la différence plus tôt dans la saison.
« Ce n’est pas par hasard ou par erreur que nous sommes ici. On a montré durant la saison ce que ce banc pouvait faire. Puis, quand nous avons connu quelques matchs où nous n’avons pas vraiment pu jouer notre meilleur basket ou aider l’équipe, tout le monde prend ça personnellement. On vient le lendemain, on regarde la vidéo, on reste sur le parquet. On prend des tirs en plus et on essaie de revenir meilleur, comme on l’a fait ce soir. »
En parlant de prendre des tirs supplémentaires, Norman Powell a fait très fort sur ce match avec un volume de tirs record (6/18) cette saison. Il a même davantage tiré que Giannis Antetokounmpo ! Norman Powell affirme pourtant avoir pris ce match comme un autre, en prenant « ce que la défense me donne ». « Ça aide quand des gars, qui ne rentraient pas les tirs qu’ils rentraient en temps normal, continuent de shooter avec confiance », ajoute-t-il.
Fred VanVleet reboosté par la naissance de son fils
L’occasion évidemment d’évoquer un certain Fred VanVleet, contre lequel une partie des critiques était adressée ces derniers temps. Le meneur remplaçant, qui tournait à un calamiteux 16% de réussite sur ses 10 derniers matchs, a presque surpris en enquillant un tir primé huit secondes après son entrée en jeu.
Que ce soit dans son tir ou dans son dribble, il a clairement affiché une confiance qui lui faisait défaut en ce moment.
« C’est la partie la plus importante », dit-il à propos de la confiance. « Les gars savent que je suis en difficulté. Ce n’est pas une science exacte. Je ne m’en cache pas, je sais que je dois être meilleur. Mes coéquipiers sont là pour moi et ils veulent me voir jouer correctement. »
Fred VanVleet en profite pour faire un clin d’œil familial puisqu’il est papa depuis lundi. Le fait d’avoir vu son fils hier, avec les câlins qui vont avec, lui ont fait connaître des « dernières 24 heures très spéciales ». De son côté, Nick Nurse, qui a bien fait de garder confiance en son meneur, affirme n’avoir même pas conscience de ses pourcentages de tirs.
« Je suis peut-être le dernier gars à avoir su qu’il était à un sur je ne sais combien l’autre soir. J’étais tellement excité, Kyle venait de sortir (pour six fautes) avec six minutes à jouer, on a été en double prolongation et j’ai trouvé qu’il avait bien mené l’équipe. J’ai entendu des choses et je me suis dit : ‘Merde, je n’avais même pas réalisé qu’il était à 1/12’. parce qu’il avait répondu présent et qu’on avait gagné. On lui fait confiance pour prendre les tirs ouverts. »
Garder cette confiance à Milwaukee
Les trois hommes sont donc chacun, dans leur style respectif, des apports précieux pour faire souffler les titulaires. « On a la vitesse dont nous avons besoin avec Norman, la dimension athlétique avec Serge et de la tenue de balle avec Fred », énumère le coach. Forcément, si les trois hommes tournent à plein régime, cela change tout pour lui.
« L’un des plus gros points positifs de ces derniers matchs, c’est qu’on tourne très bien sur les minutes où Kawhi n’est pas sur le terrain, même ce soir avec Kyle et Kawhi tous les deux sur le banc. Cette saison, on a joué je ne sais plus combien exactement, 22 matchs ou peu importe, sans eux deux. Donc on doit être capable d’évoluer sans. »
Opération réussie sur ce Game 4. Nick Nurse se demande maintenant si son banc aura la même confiance à Milwaukee.