Comme on pouvait s’y attendre, les Blazers entament cette deuxième manche en étant beaucoup agressifs. Lillard et McCollum ne lâchent pas Curry et Thompson d’une semelle quand ils n’ont pas le ballon, et de l’autre côté, C.J. McCollum alterne entre attaque du cercle et tirs de loin alors que Damian Lillard distribuent les caviars. Derrière les huit points du premier nommé et un 4 sur 5 de loin de la part des Blazers, les hommes de Terry Stotts prennent logiquement les devants (22-15).
C.J. McCollum met les Blazers sur orbite
En face, les Warriors enchainent les erreurs d’inattention. Ils commencent le match à 1 sur 6 à 3-points, Stephen Curry nous sort une passe en cloche qui finit dans les mains adverses, et Andre Iguodala rate un lay-up tout cuit.
Malgré ce début de match en dents de scie, ils parviennent à rester au contact grâce à la défense de Draymond Green, qui scotche un Enes Kanter bien lent à monter au cercle, et à deux tirs primés de suite des « Splash Brothers » (22-21). Si Portland n’obtient pas vraiment de meilleurs tirs que lors du premier match, ils sont par contre plus adroits. Un panier d’Evan Turner leur donne ainsi deux points d’avance alors que Damian Lillard n’a toujours pas marqué le moindre point et que Curry en compte déjà 12 (31-29).
Face au deuxième cinq de Golden State qui ne compte que Klay Thompson comme réelle menace, Portland manque plusieurs opportunités de faire l’écart. Jonas Jerebko et Jordan Bell limitent la casse mais quatre nouveaux rebonds offensifs des Blazers permettent à Rodney Hood et de C.J. McCollum d’ajouter quatre unités à leur avance (42-36). Trois lancers francs de Curry ramènent les Warriors à -3 mais ils finissent par payer leur manque d’engagement et de rigueur face à une équipe de Portland qui a les crocs.
Les Warriors se font marcher dessus
Les efforts des Blazers sont particulièrement notables en défense. À l’image des Rockets, Terry Stotts demandent à ses joueurs de switcher sur les écrans loin du ballon, de sauter dans les lignes de passes et d’être beaucoup plus haut sur pick & roll. Si Stephen Curry continue toutefois de noircir la feuille de stat, les autres Warriors, à l’image d’un Klay Thompson à 3 sur 11, forcent tirs après tirs et pataugent.
Dans le sillage de C.J. McCollum et d’un Damian Lillard beaucoup plus patient sur les trappes de Golden State, ils punissent les impasses de la défense locale et passent un 10-2 à leurs adversaires (52-41). Les tentatives de sursaut des champions en titre se heurtent à des ballons perdus évitables, au retour de l’adresse de Damian Lillard qui marque dix points dans ce deuxième quart temps dont deux banderilles à dix mètres, et à de très bonnes minutes de Seth Curry.
L’avance des Blazers atteint alors les 17 points sous les yeux d’une Oracle tout aussi léthargique que ses protégés. À la pause, tous les voyants sont au vert pour Portland. Ils ont déjà 11 tirs à 3-points à 50% de réussite contre seulement 3 pour Golden State. Ils ont marqué 18 points sur les 10 balles perdues adverses. Ils ont pris 8 rebonds offensifs, ont limité les Warriors à seulement 4 points en contre attaque, et comptent logiquement 15 longueurs d’avance (65-50).
Le réveil tonitruant de Golden State…
Mais au retour des vestiaires, les hommes de Steve Kerr haussent le ton en défense. Ils provoquent trois pertes de balles et Stephen Curry s’occupe du reste. Déjà auteur de 19 points en première mi-temps, il marque les huit premiers points de son équipe en troisième quart temps. Derrière un Draymond Green possédé, l’intensité défensive monte encore d’un niveau et les Blazers se noient. Les Warriors en profitent pour pousser la balle en transition et Klay Thompson refait surface. Le « Splash Brother » marque deux 3-points de suite pour terminer un 20-6 qui fait exploser l’Oracle (72-71) !
Les Blazers ont beau s’offrir un sursis avec la quatrième faute de Draymond Green, ils ne peuvent toutefois pas empêcher Golden State de dominer le rebond offensif et de passer devant. Un nouveau tir de loin de Klay Thompson, qui compte 14 points dans ce quart temps, donne deux longueurs d’avance à son équipe dans une ambiance assourdissante ! Dans la foulée, trois lancers francs de Stephen Curry et un 3-points d’Alfonzo McKinnie mettent les Warriors à +5 mais Damian Lillard fait office de pompier de service. Il marque sept points lors des 90 dernières secondes du quart temps, ses sept premiers points de la deuxième mi-temps, pour stopper l’hémorragie et garder les Blazers à égalité (89-89).
Damian Lillard prend les choses en mains
Alors que Steve Kerr relance son deuxième cinq, Damian Lillard continue sur sa lancée. Il marque un tir à 3-points pour ouvrir le dernier quart temps. Seth Curry l’imite, avant que Lillard n’envoie Meyers Leonard au dunk. Kerr en a déjà trop vu et avec huit minutes à jouer, il relance ses titulaires et Kevon Looney. Sur la possession suivante, Lillard attaque le cercle et convertit un 2+1 tout en provoquant la cinquième faute de Draymond Green. Une mauvaise passe d’Iguodala pour Curry permet alors à Leonard de terminer un 13-5 qui force Kerr à griller un nouveau temps mort (102-94).
Stephen Curry et Andre Iguodala se rachètent toute de suite mais un 3-points de Seth Curry sur son grand frère suivi d’un autre de Meyers Leonard gardent les Blazers en contrôle (108-100). Alors que Seth se bat comme un beau diable en défense, les Warriors passent à la vitesse supérieure. Dans le sillage d’un Draymond Green omniprésent en deuxième rideau, ils enchainent quatre stops défensifs de suite et passent un 10-0 aux Blazers pour reprendre les devants (110-108) !
Avec moins de deux minutes à jouer, Stephen Curry rate un tir difficile à 3-points qui aurait pu tuer le match. De l’autre côté, c’est Seth qui ne tremble pas. Après un rebond offensif, il plante un tir de loin pour donner l’avantage à Portland mais un alley-oop de Draymond Green pour Kevon Looney remet tout de suite les Warriors devants (112-111).
Dédé les mains d’argent !
Avec 50 secondes au chrono, C.J. McCollum hérite de la balle. Il force le switch de Kevon Looney mais ce dernier fait un super boulot et l’arrière des Blazers rate son floater. Dans la foulée, Stephen Curry et Draymond Green jouent encore le pick & roll à la perfection et avec 12 secondes à jouer, voilà les Warriors à +3 (114-111).
En sortie de temps mort, Terry Stotts donne évidemment la balle d’égalisation à Damian Lillard mais Andre Iguodala est face à lui. À ses basques avec des mains actives pendant toute l’action, le MVP des finales 2015 nous sort sa spéciale. Alors que Damian Lillard s’apprête à prendre son tir, Iggy met sa main sur la balle et tue le match d’une interception qu’il a fait des centaines de fois dans sa carrière sur tous les plus grands ! Les Warriors l’ont échappé belle !
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.
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