Le contraste est toujours aussi saisissant. Entre le joueur déchaîné et hyper expressif dans son basket sur le parquet et l’homme au « charisme » que l’on connaît qui se présente en conférence de presse. Kawhi Leonard a accompli sa mission ce soir, pour ce premier match à Toronto face aux Sixers.
Auteur d’un premier quart-temps et même d’une première période monstrueuse, à l’instar d’un Kevin Durant un jour plus tôt, Leonard a parfaitement lancé ses Raptors. Avec à la clé une ligne de stats royale qui traduit bien son engagement des deux côtés du terrain : 45 points (16/23) et 11 rebonds pour 51 d’évaluation.
Son record en carrière, y pensait-il lorsqu’il était en jeu, lui demande-t-on ? « Non, balaye-t-il. Tout ce qui concerne les réussites individuelles n’est pas important pour moi. J’essaye simplement de gagner. Que je marque 50 ou 40 points, nous sommes une équipe et à la fin d’un match, on veut tous se dire » victoire des Raptors « . »
L’ailier All-Star dit déjà vouloir faire table rase du Game 1 pour mieux penser à gagner le suivant. Tout de même, son récital de cette nuit mérite qu’on s’y arrête. « Fadeaway », jeu posté, tirs à mi-distance ou lointains… L’ancien Spur a de nouveau déballé toute sa panoplie. Et cela, malgré la présence de ses vis-à-vis qui avaient la plupart du temps une main devant lui. C’est dire la difficulté de la plupart de ses tirs. Hormis bien sûr lorsqu’il s’est joué de Jimmy Butler avec plusieurs « spin move »…
« C’est une superstar »
« Avec Butler, (Ben) Simmons et (Tobias) Harris, on se dit qu’on a les réponses pour stopper des joueurs comme lui ou Pascal Siakam », note Brett Brown, qui envisage de coller davantage Simmons dans les basques de Leonard. « Mais on doit faire mieux. Kawhi devient chaque année de plus en plus dominateur. Je l’ai vu évoluer avec Pop’ (Gregg Popovich) dans le système des Spurs. On pouvait voir qu’il tendait vers ses qualités actuelles, dans sa variété à scorer… Il est vraiment impressionnant. »
« C’est un joueur spectaculaire qui a connu une soirée spectaculaire en rentrant des shoots spectaculaires, énumère de son côté JJ Redick. Je le disais ce matin, c’est une superstar. Parfois, il faut simplement lui tirer notre chapeau. »
Propos recueillis à Toronto.