Frank Kaminsky, le facteur X sonne toujours trois fois

Un temps largués dans la course aux playoffs, les Hornets ont refait leur retard la semaine dernière en gagnant trois fois pendant que Miami et Detroit enchaînaient quatre défaites de suite. Avec en point d’orgue ce duel remporté chez les Pistons, hier soir, qui comptait double et leur permet de revenir à une petite victoire de la huitième place.

Il suffit aux joueurs de Motor City de gagner contre Memphis puis à New York pour se qualifier : pas le programme le plus compliqué. Par contre, s’ils perdent une fois et que Charlotte l’emporte à Cleveland puis face au Magic, ce sont les Hornets qui passeront puisqu’ils ont l’avantage du « tie breaker ». Quoiqu’il arrive, les coéquipiers de Kemba Walker auront un espoir jusqu’au bout de la saison régulière, et c’est déjà énorme pour le meneur de jeu. « C’est fou qu’on soit dans cette situation, avec les montages russes de cette année. C’est fun, je kiffe vraiment le fait de jouer pour quelque chose. »

« Je pense qu’on va le faire »

Après deux années loin du Top 8, Kemba Walker peut savourer cet engouement et cette pression qui pèseront peut-être dans la balance quand il se demandera cet été s’il doit prolonger en Caroline du Nord. Une campagne de playoffs serait évidemment un gros plus dans cette optique, et Frank Kaminsky, en plus d’y croire, fait tout pour l’offrir à son camarade.

« J’ai une totale confiance en cette équipe et je pense qu’on va le faire » estime ainsi l’intérieur, véritable facteur X des Hornets sur ce sprint final. Complètement sorti de la rotation de James Borrego, et même sur le départ en février, le « big man » y a fait un retour fracassant : alors qu’il n’avait joué que cinq matchs entre janvier et février, il a droit à 23 minutes en moyenne depuis début mars, pour 13 points de moyenne.

« Il y a des matchs où l’on te demande de beaucoup jouer et d’autres où les matchups ne sont pas à ton avantage », analyse-t-il aujourd’hui, pas rancunier envers son entraîneur. « Je pense que le coach a prouvé tout au long de la saison qu’il était prêt à modifier ses rotations et c’est super. »

Dimanche soir, il a inscrit 24 points à 9/17 aux tirs, dont deux 3-points très importants en fin de partie. C’est sa troisième sortie de suite au-dessus des 20 unités… pour trois victoires des Hornets.

« J’avais juste confiance en mon tir », décrit-il. « Je sais que les adversaires vont venir me chercher derrière l’arc donc j’essaie de pénétrer pour finir au cercle ou de trouver des coéquipiers seuls. »

Ça fonctionne, et Kemba Walker pourra s’appuyer sur lui pour les deux derniers matchs de la saison régulière. Avec un avantage sur leurs concurrents de Detroit : le momentum. Charlotte surfe sur une belle série et prend du plaisir, Detroit perd les pédales et son leader boîte. Rendez-vous mercredi soir pour faire les comptes.