Après y avoir retrouvé le sourire, Jahlil Okafor veut rester à La Nouvelle-Orléans

Jahlil Okafor ne sera sans doute jamais un joueur dominant en NBA, mais après avoir touché le fond à Philadelphie puis Brooklyn, le 3e choix de la Draft 2015 a rebondi à La Nouvelle-Orléans, s’imposant comme une rotation solide sous le cercle.

De quoi retrouver le sourire après avoir plongé en dépression chez les Nets…

« J’évitais le monde réel », raconte-t-il. « J’étais vraiment dans une mauvaise période, maintenant que j’y pense. Je n’étais pas du tout heureux, je ne voulais pas quitter ma maison ».

Une prise de conscience grâce à Kevin Love

Ecarté de la rotation à Philadelphie puis Brooklyn, Jahlil Okafor confie ainsi qu’il passait ses nuit à jouer à Fornite, refusant au maximum de sortir. L’intérieur avait en effet honte de ne pas jouer, après avoir dominé chez les jeunes.

« J’avais toujours été placé sur un piédestal dans ma catégorie d’âge et mon sport. Ne pas jouer, ça m’embarrassait et ça m’affectait. Ça affectait ma famille. Je ne voulais pas quitter la maison, je ne voulais pas être vu. Tout était sombre. »

Pourtant, l’ancien de Duke explique qu’il a mis du temps à admettre sa dépression et qu’il a fallu que Kevin Love partage son expérience pour qu’il prenne vraiment conscience de ce qu’il vivait. Il a alors décidé de prendre les choses en main, rejoignant David Alexander, le coach perso de LeBron James ou Dwyane Wade, à Miami, l’été dernier.

« J’ai entendu des gens dire qu’il était brisé », confie ce dernier. « Je n’ai pas du tout senti ça. J’ai senti que c’était quelqu’un de discret qui était à un point de sa carrière où il devait changer quelque chose. Il cherchait ce quelque chose. C’est ce qui l’a guidé dans notre centre, et vers moi. Les situations à Philly et Brooklyn ont détruit sa confiance. Je ne crois pas que quelqu’un de son entourage ait pris le temps de s’asseoir avec lui et de lui dire : ‘Tout ça, c’est normal’. C’est normal que les gens ne croient pas en toi. Mais tu ne peux pas pleurnicher, il faut prouver aux gens qu’ils ont tort. »

Le sourire er des amis

Avec également l’aide d’un psychologue, Jahlil Okafor a donc travaillé l’été dernier pour s’intégrer dans cette NBA qui ne semblait plus vouloir de lui. Plus affuté, plus rapide sur ses appuis, il a ainsi bossé pour ne plus être un problème en défense.

De quoi décrocher un contrat chez les Pelicans, où tout le monde s’accorde à dire qu’il est « heureux ».

« Il adore la ville, il adore l’équipe », assure son père. « Il connait Elfrid (Payton) depuis les sélections américaines (de jeunes). Maintenant, il y a Stanley Johnson (un ami d’enfance). C’est un bon environnement. Il adore Jrue (Holiday). C’est tellement positif, que c’est forcément un bon endroit pour lui. »

La balle est tout de même dans le camp de l’équipe, qui a une « team option » à 1.7 million de dollars à activer pour l’an prochain. Mais étant donné ce que Jahlil Okafor a montré cette année, et le départ imminent d’Anthony Davis, il y a de fortes chances que l’ancien paria des Sixers et des Nets affiche encore quelque temps son sourire en Louisiane.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.